PANORAMA. Ecoles, lycées, collèges... Afin de construire ces établissements, les architectes n'hésitent pas à laisser libre cours à leur imagination en recourant à des matériaux variés pour leur offrir une véritable identité. Une manière d'asseoir leur réalisation, mais aussi de permettre l'appropriation du lieu par leurs occupants : les élèves.
En bois, en béton, en paille… parfois les trois, les architectes fourmillent d'idées lorsqu'il s'agit de concevoir des groupes scolaires. Pourtant, ces projets s'avèrent souvent complexes car ils sont régulièrement associés à d'autres programmes : logements, gymnase, cantine, etc.
Mais, au final, tous ne visent qu'un seul objectif : le bien-être de leurs occupants. Ici : les élèves. Pour cela, certains maîtres d'œuvre optent pour la sobriété dans le but d'accentuer le côté studieux de l'établissement, d'autres cherchent à mettre de la couleur ou à jouer sur les formes pour égayer le quotidien des élèves.
C'est le cas à Ermont, où l'agence Porro-De la Noue a créé un ensemble d'inspiration organique : "Nous avons voulu lier à l'image de l'école, celle d'un monde organique où les bâtiments suggèrent des formes naturelles, minérales, animales et végétales", expliquait l'agence en 2009. Et de poursuivre : "L'architecture que nous proposons vise à donner un cadre de vie poétique à la vie".
Des équipements "verts"
Si, bien sûr, l'esthétisme et la conception (circulation, luminosité…) des bâtiments importent à leurs bâtisseurs, ils n'en oublient pas les performances environnementales, un point important dans la gestion économique de ces équipements. Par exemple, à Montreuil, l'architecte Christian Hackel, de l'agence Méandre a fait appel à de nombreuses solutions vertes : paille, énergies renouvelables ou encore cogénération à huile végétale. De même, l'école Louise Michel, qui a ouvert ses portes en 2014, a été isolée avec quelque 7.000 bottes de paille. Une tendance qui semble donc être loin d'être juste un feu de paille.Découvrez en pages suivantes des exemples montrant la diversité de ce type de réalisations.
Du bois, de la paille... et du colza pour une école de Montreuil
Le groupe scolaire "Stéphane Hessel-Les Zéfirottes" livré en août dernier à Montreuil (Seine-Saint-Denis) tourne aujourd'hui à plein régime avec près de 530 enfants. Pour parvenir à le construire, l'architecte Christian Hackel, de l'agence Méandre, a fait appel à de nombreuses solutions vertes : paille, énergies renouvelables ou encore cogénération à huile végétale.
Jeu de textures et minéralité au programme d'un groupe scolaire
A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), l'agence Chartier-Dalix a conçu un groupe scolaire de 18 classes qui favorisera l'enseignement de la biodiversité aux enfants. Sa particularité ? Un bâtiment découpé en une partie minérale pour les les façades et une partie végétale en toiture.
Bois et paille pour une école du Fort d'Issy
Quelque 7.000 bottes de paille auront servi à isoler le bâtiment de l'école Louise Michel, qui a été imaginé par l'agence d'architectes ADSC, spécialisée dans l'architecture durable. Une première pour un établissement de plusieurs étages, qui se veut résolument "vert" et intégré à la vocation durable et numérique du nouvel éco-quartier du Fort d'Issy situé à proximité.
Des pavillons acidulés pour un collège
Imaginé par Mikou Design Studio, cet établissement "nouvelle génération", implanté à Saint-Denis (93), est la figure de proue d'une nouvelle programmation lancée dans le département pour ce type d'établissement. Avec ses petites maisons colorées, le collège se distingue par son originalité.
Ecole, logements étudiants et cuisine : un projet 3 en 1 !
Implanté dans la nouvelle Zac Cardinet-Chalabre dans le 17ème arrondissement de Paris, un projet d'une importante densité, s'étendant sur plus de 9.000 m2, vient de s'immiscer entre différents programmes flambants neufs. Imaginé par les architectes de Philéas, ce programme met en scène des logements étudiants, une cuisine scolaire et une école.
Vagues de douceur pour une école
Loin des architectures traditionnelles rigides et sans identité, l'école Jean-Jaurès d'Ermont (95) imaginée par l'agence Porro-De la Noue tranche par son originalité. D'inspiration organique, affichant dynamisme et volonté de légèreté, l'école reflète la personnalité de ses usagers : les enfants.
Une flotte de vagues vertes pour un lycée automobile
Intrigantes ? Vivifiantes ? Les vagues vertes de la toiture du lycée automobile Marcel Sembat suscitent l'intérêt et interpellent par leur qualité paysagère. Adossé à un parc, le lieu imaginé par l'agence archi5, s'inscrit entre un bois et le centre-ville de Sotteville-lès-Rouen. Résultat : un bâtiment connecté avec son environnement.
Une maternelle francilienne confinée dans un perchoir en bois
À Bondy, en Seine-Saint-Denis, RANDJA - Farid Azib Architects a imaginé pour l'école maternelle Mainguy, une "sorte de cabane dans les arbres", c'est-à-dire une structure surélevée associant bois et métal. Elle enjambe ainsi la cour de récréation et une partie des bâtiments existants.
Un bâtiment sur pilotis redonne vie à un lycée de Nîmes
Datant des années soixante, le lycée Albert Camus connaît aujourd'hui une seconde vie, grâce à la réhabilitation opérée par le cabinet d'architectes Hellin-Sebbag. En apportant couleurs, matériaux innovants et créativité, les maîtres d'œuvre ont réussi à recréer un site animé et apprécié de ses étudiants.
A Albi, la seconde vie d'une école transformée en logements
