ÉCONOMIES. D'après une information parue dans Le Monde, le chef de l'État serait prêt à revoir la mise en œuvre du dispositif visant à faire faire des économies massives aux bailleurs sociaux. Détails.

"C'est la première fois [que le président de la République] dit qu'il n'y aura pas de deuxième phase de baisse des APL." C'est François Rebsamen, maire de Dijon, qui l'observe, cité par Le Monde. En effet, d'après le quotidien du soir, Emmanuel Macron serait prêt à revoir sa copie sur la nouvelle étape de baisse des APL, représentant une économie forcée de 1,5 milliard d'euros pour les bailleurs. La colère des acteurs du secteur et l'inquiétude des élus locaux aurait bien sûr pesé dans la balance, après que l'organisation France urbaine -réunissant des élus, dont François Rebsamen- ait été reçue ce 9 avril 2019 à l'Élysée.

 

La réforme des APL ira-t-elle jusqu'au bout ?

 

Pour sa part, Nathalie Appéré, maire de Rennes et présidente de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), affirme sur les réseaux sociaux que le chef de l'État se montre "ouvert à une nouvelle étape de décentralisation et à des adaptations des réformes imposées aux bailleurs sociaux". Auprès du Monde, elle envisage également que "la réforme des APL [n'aille] pas jusqu'au bout".

 

 

Cette réunion a lieu alors que le Gouvernement et les bailleurs sociaux sont en pleine négociation pour trouver une solution de compromis. L'issue devrait être connue dans les jours à venir. "Si les mesures budgétaires prévues pour 2020 venaient à être appliquées, c'est toute la chaîne du logement qui serait impactée, alors même que nous constatons, collectivement, des signes de ralentissement de la production et de la rénovation, une augmentation du nombre de demandeurs en attente d'un logement social", assurait il y a quelques jours Jean-Louis Dumont, président de l'Union sociale pour l'habitat (USH).

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