Le chef de l'Etat a annoncé mardi 17 janvier, par courrier aux collectivités locales de la Loire, le lancement de l'appel d'offres européen en vue de la construction de la future A45 Saint-Etienne/Lyon. Objectif : désenclaver efficacement le chef-lieu de la Loire. Précisions.

Dans une lettre datée du 17 janvier 2012, dont l'AFP avait obtenu une copie, le président de la République indique au président du conseil général de la Loire, Bernard Bonne (UMP), qu'il a « demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet et à Thierry Mariani, ministres de l'Ecologie et du Transport, de faire lancer l'appel d'offres européen de mise en concession de l'A45, et ce sans délais ».

 

En fait, à l'occasion de son déplacement dans la Loire, le 6 septembre 2011, les collectivités locales du département avaient de nouveau attiré son attention sur «l'urgence» de lancer la réalisation de l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne, afin de désenclaver efficacement le chef-lieu de la Loire, dont la liaison sur le Rhône assurée par l'A47 est à présent totalement « saturée », voire « dangereuse ».

 

Un investissement évalué à 1,2 milliard d'euros
De plus, la semaine dernière, les présidents de 25 institutions économiques de Rhône-Alpes et d'Auvergne avaient écrit à Nicolas Sarkozy pour lui rappeler ses engagements concernant la réalisation de cette autoroute. Pour rappel, certains élus du Rhône notamment le maire de Lyon, Gérard Collomb, étaient peu favorables au projet et le préfet de région Rhône-Alpes avait émis des réserves tant qu'une solution de contournement de l'agglomération lyonnaise n'avait pas été trouvée. Déclaré d'utilité publique en juillet 2008 et valable jusqu'en 2020, ce futur tronçon à péage, long d'une cinquantaine de kilomètres, représente un investissement évalué par les services de l'Etat à 1,2 milliard d'euros.

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