Les Contrats de Performance Energétique auraient un réel impact sur la réduction des consommations énergétiques par rapport aux bâtiments sous contrat de moyens ou de résultats, révèle la Fédération des services énergie environnement (Fedene) qui a réalisé une étude portant sur les consommations énergétiques réelles.

La Fedene a mené une vaste enquête, entre juin 2011 et juin 2012, portant sur les consommations énergétiques réelles de 3 millions de m² afin d'obtenir une vision d'ensemble de la performance des logements collectifs, du parc tertiaire, des collectivités et des industries en fonction du type de contrat signé par les clients avec leur opérateur : contrat de moyens, contrat de résultats ou contrat de performance énergétique (CPE).

 

Les opérateurs d'efficacité énergétique proposeraient en effet à leurs clients des contrats de résultats, afin d'améliorer de façon constante le fonctionnement de leurs installations : adaptation aux besoins, maîtrise des consommations, gestion du bouquet énergétique, limitation des émissions de gaz à effet de serre, optimisation économique, etc. Environ 60 % des contrats seraient déjà de ce type, et montreraient des résultats concrets. Selon la Fedene, la consommation réelle des bâtiments faisant l'objet d'un contrat de résultats plutôt que de moyens serait inférieure de 21 %, à 162 kWh/m²/an.

 

Les CPE ont un impact réel
Plus encore, les CPE garantiraient une amélioration de l'efficacité des bâtiments dans la durée. Car il s'agit d'un contrat qui engage l'opérateur à verser une indemnisation si les performances ne sont pas atteintes. La première analyse des données de 38 CPE, représentant 10.000 logements et 1 million de m² de surfaces tertiaires, montrent que l'exploitation et le management de l'énergie confiés à un opérateur d'efficacité énergétique permettent de réaliser des économies de l'ordre de 5 à 20 % d'énergie. Dans le cas où des travaux d'amélioration sur les équipements seraient également menés, le gain pourrait grimper à 15 à 30 %, tandis qu'un investissement complémentaire sur le bâti permettrait de générer des économies de 25 à 50 %. La durée des CPE est croissante, allant de 4 à 8 ans dans les cas d'exploitation et management, à 8-12 ans dans les cas où des changements d'équipements sont décidés et à 15-20 ans lorsque des actions sur le bâti sont engagées.

 

Les 38 CPE étudiés :
6 concernent l'habitat social et représentent 9.300 logements ;
7 concernent le résidentiel privé et 1.610 logements ;
17 concernent le tertiaire public avec 663 bâtiments ;
4 concernent des établissements de santé (139.000 m²) ;
2 concernent le tertiaire privé (208.000 m²).

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