En raison de l'interdiction faite à ses représentants d'accéder au site sans autorisation préalable, le Syndicat finlandais du bâtiment a menacé vendredi d'une grève sur le chantier du réacteur nucléaire de 3ème génération près de Pori (sud-ouest).

«Notre comité exécutif a reçu mandat de déposer un préavis de grève en cas d'échec des négociations» lundi avec les représentants de la compagnie d'électricité TVO, a indiqué à l'AFP le président adjoint du syndicat, Kyösti Suokas, qui revendique 80.000 adhérents.

Le syndicat s'insurge contre le refoulement le 25 octobre de deux de ses délégués qui souhaitaient inspecter le site, sur lequel travaillent plusieurs centaines d'ouvriers, techniciens et ingénieurs de 20 nationalités, pour les sociétés françaises Bouygues et Areva notamment. «Ils s'opposent à ce que nos délégués se présentent sans avoir été préalablement invités par les entreprises de construction. C'est une première. Nous avons toujours eu libre accès aux chantiers et c'est essentiel car nous sommes la seule organisation en Finlande capable de vérifier que les accords collectifs sont respectés», a-t-il ajouté.

Pour rappel, le réacteur EPR (réacteur européen à eau pressurisée) Olkiluoto 3 a été commandé en 2003 par TVO au consortium franco-allemand Areva-Siemens. Il doit entrer en service en 2009. A rebours de nombreux pays européens, le parlement finlandais a approuvé en 2002 la construction d'un cinquième réacteur nucléaire afin de réduire les émissions polluantes du pays et assurer son indépendance énergétique.

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