Le ministre de l’économie Thierry Breton a annoncé lundi que le lancement effectif de l’ouverture du capital aura lieu le vendredi 28 octobre, avec une première cotation au plus tard le 21 novembre. Le montant escompté pour le groupe s’élève au maximum «à 7 milliards d’euros».

Après des mois de négociations, le Premier ministre Dominique de Villepin a donné lundi le feu vert à l’augmentation de capital d’ED ! Et ce, malgré l’opposition des syndicats. Dans ce cadre, l’Etat conservera «au moins 85% du capital» du groupe électrique et cette opération de mise sur le marché bénéficiera intégralement à EDF, a indiqué le Premier ministre à l’occasion de la signature à Matignon du contrat de service public avec le PDG d’EDF Pierre Gadonneix.

Environ 35% du montant de l'augmentation de capital seront réservés au grand public, le reste rassemblant les investisseurs institutionnels, a dévoilé Thierry. Breton lors d'une conférence de presse à Bercy. L'Etat quant à lui va céder l'équivalent de 1 milliard d'euros pour les salariés.
Les deux garanties attendues par le gouvernement dans ce processus ont été négociées jusqu’au dernier moment par les deux parties. Il s’agit de la continuité des missions de service public et d’un plan d’investissement ambitieux, notamment en France.
La première condition est remplie. EDF s'est en effet engagée à respecter trois règles: «la péréquation tarifaire», «la modération tarifaire» et «l'accès à l'électricité pour les plus démunis , a souligné Dominique de Villepin. Et c edernier d’ajouter que, selon ce contrat de service public, l'évolution des tarifs aux particuliers ne sera pas supérieure à l'inflation pendant au moins cinq ans. Enfin, le chef du gouvernement a demandé que «pendant la période hivernale, aucune coupure d'électricité ne touche des personnes démunies faisant déjà l'objet d'une aide du Fonds social au logement».

40 Md€ sur cinq ans

Quant à la deuxième condition, alors que le groupe avait prévu d'engager 26 milliards d'euros sur trois ans, il s'est engagé à investir quelque 40 milliards sur cinq ans, dont la moitié en France. Tous les secteurs seront concernés par ce vaste programme. Un plan ambitieux qui met un terme à dix années sans investissements en nouvelles infrastructures, selon Pierre Gadonneix.
Ce programme prévoit notamment l’installation de plus de 5.000 mégawatts supplémentaires en France, ce qui équivaut à de 5 réacteurs nucléaires existants. Le rendement des centrales existantes sera également amélioré grâce à de nouveaux équipements, les énergies renouvelables seront développées, tandis que le réseau de transport d'électricité sera mieux sécurisé, a ainsi détaillé le PDG d'EDF.

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