Toutes les entreprises qui travaillent sur ce projet sont localisées dans le département, à l'exception des maçons basés à Anjou. "Nous avons construit un réseau d'entreprises tournées vers l'écoconstruction", dévoile Mathis Rager. Une logique pour ces architectes trentenaires qui affirment qu'il existe en France "une crise existentielle des jeunes architectes qui ne se retrouvent pas dans les grandes structures". Les porteurs de ce projet le martèlent : leur logique est de travailler sur des activités "très locales", de créer un maillage d'acteurs avec lequels partager les savoirs. "Il est essentiel de montrer que toutes ces filières existent", ajoute Alice Mortamet, également membre de la coopérative. "Notre démarche dans ce projet s'applique à chaque territoire. Aller chercher du chanvre à l'autre bout de la France n'a pas de sens d'un point de vue écologique."

 

 

Son collègue Mathis Rager souhaite souligner l'importance des métiers impliqués dans ce projet. "Nous voulons raconter les histoires des gens que nous avons rencontrés. Certains sont dans la précarité. Il faut les valoriser, travailler avec eux, plutôt que de consommer des produits qui ont fait dix fois le tour du monde avant d'arriver dans le magasin."

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