L'annonce d'extension de l'encadrement des loyers à 412 communes de la région parisienne, ne passe pas chez les professionnels de l'immobilier. Ces derniers réclament qu'un bilan soit réalisé à Paris avant que la mesure ne soit étendue.

L'annonce d'Emmanuelle Cosse, jeudi 30 juin 2016, d'étendre l'encadrement des loyers à 412 communes de la région parisienne, passe mal. Dans un communiqué commun, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), l'Union des syndicats de l'immobilier et l'association Plurience ont dénoncé, ce dimanche 3 juillet 2016, l'extension de ce dispositif à l'horizon 2018. Ils demandent que cette mesure soit circonscrite à Paris intra-muros.

 

"Cette décision est contraire aux directives édictées par le Premier ministre, Monsieur Manuel Valls, de circonscrire l'encadrement des loyers à Paris intra-muros", explique le communiqué commun aux trois organisations. Elles indiquent avoir "maintes fois signalé les conséquences ravageuses de cette décision technocratique qui fait fi du marché et rompt la confiance de l'investisseur". Les professionnels de l'immobilier demandent donc que "la décision du Premier ministre soit respectée et fasse l'objet d'une mission d'enquête de parlementaires faisant le bilan de la mesure appliquée sur Paris intra-muros avant toute extension".

 

Pour rappel, depuis août 2015, à la signature d'un nouveau bail ou lors d'un renouvellement, le loyer d'un logement ne peut dépasser de plus de 20% un loyer de référence (modulé par zones et nombre de pièces) fixé par arrêté préfectoral, ni lui être inférieur de 30%. Un "complément" est autorisé pour certains biens.

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