Réunion au sommet ce lundi sur le thème de l'emploi. Le Premier ministre a ainsi appelé son gouvernement, les préfets et autres directeurs de Pôle Emploi à se mobiliser pour l'emploi et agir en conséquence auprès des entreprises dans les territoires. Formation, apprentissage et emploi des seniors, aux côtés des allègements fiscaux et simplifications administratives devront être la colonne vertébrale du Pacte de responsabilité.

A 24 heures du vote consultatif sur le plan d'économies de 50 milliards à l'Assemblée nationale, Manuel Valls a invité les ministres de son gouvernement, les préfets, les directeurs des DIRECCTES, des DRFIP, les directeurs régionaux de Pôle Emploi à se mobilier pour l'emploi.

 

Il a ainsi rappelé tous les enjeux du Pacte de responsabilité et de solidarité en matière d'emploi, notamment des jeunes, et aussi en matière d'activité pour les entreprises du pays. Et surtout les enjeux du plan de 50 Mds qu'il juge "nécessaire" et qui "redonnera de la force économique au pays". Si "l'Etat doit impulser le mouvement", souligne le Premier ministre, c'est avant tout "aux préfets et aux représentants de l'Etat qu'il appartient de faire vivre le Pacte dans les territoires". Et de poursuivre : "Il faut que chacun sache ce que le Pacte va changer dans les entreprises par la baisse des cotisations sociales, par la baisse de la fiscalité, et par les simplifications qu'il introduit (…). Nous avons fourni de la visibilité aux entreprises, elles doivent aujourd'hui s'engager".

 

Création d'un statut d'apprenti pour les chômeurs longue durée
Invitant ses auditeurs à réunir "dans les prochaines semaines" les forces vives économiques autour des services de l'Etat, Manuel Valls leur propose deux axes prioritaires. D'abord, "tout faire pour que chaque emploi disponible, chaque désir d'embauche d'une entreprise se concrétise au plus vite". Pour cela, il a énoncé trois leviers indispensables : l'apprentissage, le contrat de génération, la formation. Conscient que l'objectif de 500.000 apprentis d'ici à 2017 souffre d'une tendance inversée à ce jour, il prône pour "une promotion sans relâche dans tous les métiers". Le chef de l'Etat, qui intervenait en fin d'après-midi, a demandé que les chômeurs longue durée bénéficient du statut d'apprenti "quel que soit leur âge", avec une rémunération "maintenue au niveau de l'indemnisation telle qu'elle est prévue".

 

De même que le potentiel des contrats de génération n'est pas à son maximum, "il faut qu'il devienne un réflexe pour les chefs d'entreprise", clame-t-il. Enfin, "c'est par la qualification des salariés que l'on peut rivaliser sur les marchés et s'adapter", explique-t-il, incitant à encourager "sans relâche" la formation.

 

Retrouver de la marge et de l'activité
Le second axe porte sur la mobilisation des marges de manœuvre dégagées par le Pacte pour les entreprises pour l'investissement, la compétitivité et l'emploi. Egrénant le CICE, la baisse des cotisations, prioritairement sur les bas salaires, et la baisse de la fiscalité, Manuel Valls a été clair : "Les marges dégagées par les entreprises doivent servir à l'investissement et à l'emploi. Elles n'ont évidemment pas vocation à être consacrées aux dividendes versées aux actionnaires, ou à la rémunération des dirigeants". Il appelle également les acteurs économiques et politiques à être vigilant en matière de relations interentreprises : "Les donneurs d'ordre doivent agir dans le respect de leurs sous-traitants". Concernant le sempiternel problème de trésorerie des TPE/PME, il demande aux banques françaises d'accompagner les entreprises et d'apporter des réponses à leurs besoins.

 

Améliorer la compétitivité des entreprises, telle est la mission que s'est lancé le gouvernement. Répondant aux critiques, le Premier ministre a ainsi indiqué que le Pacte n'est pas un cadeau fait aux employeurs, mais un outil pour que les entreprises retrouvent des marges et de la croissance d'activité. Dont acte.

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