Une réunion a réuni à Luxembourg, le 15 juin, les ministres du Travail européens dans le but de boucler le projet de réforme de la directive travail détaché. Mais le durcissement de la position française a semblé ralentir le processus de décision, au grand dam de certains pays.

Le 15 juin, les ministres du Travail européens se sont réunis à Luxembourg, pour notamment boucler le projet de réforme de la directive sur le détachement de travailleurs. L'occasion pour la France, représentée par Muriel Pénicaud, de mettre en avant le durcissement de sa position à ce sujet. Une exigence impulsée par Emmanuel Macron, nouveau président français.

 

Conséquence de cette intransigeance : alors que le projet de réforme avait des chances d'être validé ce 15 juin, rien n'a été signé et l'accord éventuel est repoussé, au moins, à octobre 2017, date de la prochaine réunion de ce type. "Ce durcissement de Paris a irrité un certain nombre de participants à la réunion de jeudi qui espéraient, il y a quelques semaines encore, un accord", explique Le Figaro. "Le ministre belge du Travail, Kris Peeters, a dit craindre, après les nouvelles exigences françaises, une 'situation explosive' vis-à-vis des pays de l'Est, qui étaient déjà très réticents à une réforme", d'après le quotidien. "'Aujourd'hui la France est arrivée avec des propositions qui allaient à notre avis vraiment trop loin', s'est d'ailleurs emportée sa collègue tchèque Michaela Marksova."

 

Si Emmanuel Macron a réussi à réunir les contraires dans le cadre de la politique française, il semblerait que la partie ne soit pas si simple sur le plan européen au sujet de cette directive. Ce texte, à l'origine d'un phénomène de concurrence déloyale, en explosion depuis plusieurs années, tarde décidément à être réformé. "Dans certaines circonstances le mieux peut être l'ennemi du bien", a déclaré la Commissaire européenne aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, d'après Le Figaro.

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