Des matériaux locaux et naturels ont été utilisés pour concevoir cet éco-musée. Du bois se retrouve dans la structure, les revêtements de sols extérieurs et intérieurs. La toiture privilégie le végétal. "Je souhaitais que cet ouvrage se fonde comme un caméléon dans le paysage, tout en étant omniprésent", expose à Batiactu Jacques Rougerie. "Pour la structure et la toiture, j'ai utilisé des tonalités traditionnelles qui contrastent avec les couleurs de la vallée, aux tons verts et gris. Ces nuances se retrouvent sur la façade de l'édifice."

 

 


L'utilisation du bois a représenté un défi lors de ce chantier. En effet, l'île ne possédait, à l'époque de la construction, pas de filière locale. "Nous avons décidé d'assembler une structure métallique, de l'acier, avec du bois local. J'ai dû revoir ma copie pour m'adapter à l'appel d'offres. Nous nous sommes alignés aux méthodes de chantier et de savoir-faire locaux, et je dois dire que les ouvriers locaux se sont très bien sortis", ajoute Jacques Rougerie. L'intérieur du bâtiment est également composé de bois. "Les charpentes étaient délicates à faire, au vu des courbes, cônes et cylindres." L'autre contrainte était celle du risque sismique. Le bâtiment, sur pilotis, est surélevé pour permettre à l'eau de s'écouler en cas d'intempérie. "La passerelle surplombant le lagon cache les pilotis. Ainsi, le bâtiment semble être posé telle une libellule sur la végétation."

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