D'autres scientifiques mettent au point un micro-capteur par spectrométrie optique capable de détecter le gaz carbonique, le monoxyde de carbone et le gaz naturel par leurs signatures lumineuses. Ce capteur NeoSpectra présente d'intéressantes capacités pour détecter des polluants sous leur forme gazeuse, et pourrait par exemple être déployé dans les habitations pour gérer la ventilation tout en communicant avec l'alarme, en cas de concentration dangereuse. Le site d'expérimentation de l'Ifsttar accueille également une équipe qui travaille sur la géothermie et qui a mis au point des capteurs linéaires à fibre optique, plus avantageux que les capteurs classiques, ponctuels. Enfouis dans le sol et distribués sur une large surface, ils mesurent par exemple la température ou les forces mécaniques exercées, et donnent une image précise de ce qu'il se passe sous la surface. Précis à 0,1 °C, ils s'avèrent également moins chers que l'équivalent classique, et sont totalement passifs, ce qui les prémunit des interférences électromagnétiques.

 

 

Sur la qualité de l'eau distribuée dans un réseau, des experts planchent cette fois sur le programme Proteus, une technologie de détection basée sur des nanotubes de carbone. Ce matériau, contenu dans une encre spéciale et imprimé sur des puces électroniques, est fonctionnalisé de manière à cibler certaines molécules d'intérêt : chlore total, ions chlorures, nitrates, dureté et pH. Outre des mesures chimiques, le capteur est capable d'enregistrer des grandeurs physiques de pression, de débit et de température. Là encore, les spécialistes développent une solution à bas coût, versatile, qui sera validée à Sense-City grâce à des essais en conditions réalistes.

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