CONJONCTURE. En Île-de-France, le 3e trimestre de l'année 2023 a été marqué par la chute continue de la construction neuve, une montée des faillites et des perspectives de récession pour 2024. Les Jeux Olympiques devraient par ailleurs apporter leur lot de contraintes, voire de galères pour les artisans du bâtiment.


Le Bâtiment francilien souffre. Lors d'un point presse sur la conjoncture organisé il y a quelques jours, l'antenne régionale de la Fédération française du bâtiment (FFB) a envoyé un avertissement sur la santé financière de ses adhérents aux pouvoirs publics. Il faut dire que le 3e trimestre de l'année 2023 a été marqué par la chute continue de la construction neuve, une montée des faillites et des perspectives de récession pour 2024.

 

 

En crise, le logement neuf poursuit sa dégringolade : les mises en chantiers ont baissé de 18,1% entre juillet et septembre, soit plus que la moyenne nationale (-16,6%), quand les autorisations ont diminué de 31,9%. Une situation extrêmement problématique quand on sait que le neuf constitue 48% du chiffre d'affaires de la FFB Île-de-France & Grand Paris.

 

L'exception du Val-de-Marne

 

Les mises en chantiers ont reculé dans toute la région, sauf dans le Val-de-Marne (+23,7%) qui avait pourtant été jusqu'à présent le seul département francilien à subir ce phénomène. On constate ainsi -6,4% en Essonne, -15,7% en Seine-Saint-Denis, -25% dans Paris intramuros, -26% dans les Hauts-de-Seine, -27,7% dans le Val-d'Oise, -31,3% dans les Yvelines et -33,1% en Seine-et-Marne.

 

Le non résidentiel neuf est logé à la même enseigne. Entre septembre 2022 et septembre 2023, les mises en chantiers de locaux ont chuté de 19,4%, représentant 2,73 millions de mètres carrés. Les locaux autorisés ont totalisé une superficie de 4,38 millions de mètres carrés mais ont tout de même accusé -6%. Le marché des bureaux a pour sa part dégringolé de 41% sur un an, tandis que son taux de vacance a frôlé les 10%, dépassant de fait les records de 2009, 2014 et début 2023.

 

Le potentiel indéniable de la rénovation

 

Dans ce marasme ambiant, l'entretien-rénovation est la seule lueur d'espoir. Enregistrant péniblement une croissance de 0,9% au 3e trimestre 2023, ce segment assure encore, en moyenne, 12 semaines de travail dans les carnets de commandes des entreprises. Un chiffre cependant en baisse.

 

Bien que 65% des adhérents de la FFB IDF estiment que cette activité s'est bien portée entre juillet et septembre, les incertitudes sont nombreuses pour 2024. La rénovation énergétique a pourtant un potentiel indéniable dans une région comme l'Île-de-France, où les logements anciens voire vétustes sont nombreux. Mais les acteurs épinglent "les refontes constantes" des dispositifs d'aide type Ma prime rénov', qui compliquent le travail des artisans et la compréhension des ménages.
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