CONJONCTURE. Selon le dernier rapport de l'Observatoire Crédit logement/CSA publié jeudi, les taux de prêts immobiliers connaissent une situation inédite. Passés sous le taux d'inflation, ils peinent encore à relancer la demande.

Dans sa dernière étude trimestrielle, l'observatoire du crédit logement affirme que "les taux des crédits immobiliers sont stables depuis le printemps 2018", et concluent l'année à 1,43%. Des taux relativement bas, tandis que "les taux d'intérêt réels sont négatifs depuis juin 2018, confirmant une situation inédite depuis 1974", rapporte l'observatoire.

 

En un an, la baisse des taux a été constatée tant dans le marché du logement ancien que neuf, mettant les deux secteurs au coude à coude, avec des taux d'emprunt respectifs de 1,44% et 1,48% enregistrés en décembre 2018.


Une durée d'emprunt jamais aussi élevée

 

Malgré cette évolution qui pourrait s'avérer convaincante aux yeux des candidats à l'accession, la situation du crédit logement est assortie d'une durée d'emprunt qui n'a jamais été aussi élevée.

 

Estimées à 226 mois en décembre 2018, les durées de prêts "n'avaient jamais été aussi élevées", après avoir connu une augmentation de 5 mois en 2017 et de 10 mois en 2018. Il s'agit là du revers de la médaille de taux bas, où "l'amélioration des conditions de crédit qui en a résulté a permis d'atténuer la détérioration de la solvabilité des ménages modestes et/ou en primo accession, affectés par la hausse des prix de l'immobilier et la dégradation des soutiens publics".

 

Résultat: la demande a perdu en solvabilité, et accède de moins en moins aux dispositifs publics de soutien en pleine "détérioration".

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