Alors que la conférence internationale sur le climat (COP21) s'ouvre ce dimanche à Paris, 39 grands groupes français se sont rassemblés jeudi. Objectif : publier leurs engagements respectifs afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Découvrez les entreprises du secteur de la construction qui se mobilisent.

Ce sont 39 dirigeants de multinationales françaises dont la quasi-totalité du Cac 40, qui ont signé ce jeudi 26 novembre un Manifeste pour le climat à quelques jours de l'ouverture de la Cop21. , nous soignons la mobilisation des entreprises suivantes dans le domaine de la construction : Alstom, Areva, EDF, Eiffage, Engie, Legrand, Saint-Gobain, Sanofi, Schneider-Electric, Suez, Veolia, Vinci.

 

Les 39 entreprises françaises, qui disent représenter un chiffre d'affaires de 1.200 milliard d'euros et 4,4 millions d'emplois dans le monde, souhaitent qu'un accord mondial "ambitieux et réaliste" soit cette fois signé à la COP21. Objectif : "Contribuer à faire de la COP 21 un succès et à limiter à 2°C le réchauffement de notre planète".

45 milliards d'euros pour des projets industriels et de R&D

Concrètement, elles s'engagent, d'ici à 2020, à injecter au moins 45 milliards d'euros dans des projets industriels et de R&D dans les énergies renouvelables (notamment l'hydraulique, l'éolien, le solaire), l'efficacité énergétique et d'autres technologies bas carbone.

 

Parmi leurs promesses : réduire systématiquement les émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie de leurs produits, diminuer le gaspillage alimentaire et l'emballage… Elles prévoient aussi d'investir dans les cinq ans : près de 15 milliards d'euros dans de nouvelles capacités nucléaires, 30 milliards d'euros dans le gaz naturel présenté comme une énergie de transition.

 

Onze groupes se sont également dotés d'un prix interne du CO2 pour infléchir leurs décisions d'investissement ou accélérer leurs réductions d'émission. A noter que les dirigeants appellent aussi les grands pays à se mobiliser urgemment sur cette question, en instaurant des "mécanismes de tarification carbone, reliés entre eux, dans les principales régions économiques" du monde.

 

La mobilisation des entreprises a "énormément progressé depuis quelques années", a jugé ce jeudi Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, revenant sur la conférence internationale de Copenhague il y a cinq ans, largement considérée comme une occasion manquée d'avancer dans la lutte contre le réchauffement de la planète. "Il est possible d'une manière économique rationnelle d'atteindre les objectifs que nous nous fixons", conclut Luc Rémont, président de Schneider Electric France.

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