FILIÈRE. Les dispositifs de soutien mis en place par l'Etat pour aider les entreprises frappées par la crise du coronavirus ont été bien accueillis par les coopératives forestières, qui appellent néanmoins à considérer le bois de production française comme matériau à privilégier pour relancer économiquement le pays.

La crise sanitaire du coronavirus impacte l'ensemble de l'économie française. Tandis que les entreprises de la filière bois-énergie affirment rester mobilisées, celles de la filière forêt-bois assurent poursuivre leurs campagnes de reboisement et maintenir l'approvisionnement des industries papetières, des cartons, des palettes ou des emballages, dont les produits s'avèrent nécessaires pour bon nombre d'autres secteurs d'activité et pour la vie quotidienne des citoyens. Dans un communiqué, le président de l'Union de la coopération forestière française (UCFF), Bertrand Servois, encourage donc les entreprises du secteur à reprendre l'activité tout en respectant les consignes sanitaires.

 

 

L'organisation, qui regroupe 17 coopératives à l'échelle nationale - soit 110.000 producteurs adhérents - et qui gère 2 millions d'hectares de massifs forestiers, souligne avoir bien accueilli les dispositifs d'aides de l'Etat, qui "aideront les entreprises de la filière à franchir les difficultés immédiates et à poursuivre leurs activités en adaptant les postes de travail, en assurant le paiement des factures inter-entreprises et en maintenant ainsi la poursuite du travail et les flux de bois de l'amont à l'aval". Mais, dans ce secteur, la reprise d'activité devra aussi passer par autre chose : les coopératives forestières demandent à ce que le bois issu des productions françaises soit considéré comme "le matériau privilégié du plan de relance du pays". Elles invitent ainsi le Gouvernement à se baser sur les ressources nationales en bois pour redémarrer la machine économique, "en lien avec le Green deal européen". Le bois "fournit une énergie locale, il offre des produits locaux, il crée de l'emploi local", argumente Bertrand Servois.

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