Le Conseil d'administration de la Caisse nationale d'allocation familiale a rejeté deux textes présentés par le ministère du Logement. Il exige une meilleure revalorisation des aides et refuse le retour des évaluations forfaitaire des ressources des jeunes.

Nouveau coup dur pour Gilles de Robien. Sa première rentrée d'automne le voit en butte avec tous les partenaires du ministère du Logement. Mardi, c'était au tour de la Caisse nationale d'allocation familiale (Cnaf), de le défier sur deux textes.

" Les administrateurs de la Cnaf ont émis un vote défavorable concernant la revalorisation des barèmes des aides au logement au 1er juillet 2002 ", a expliqué la Cnaf dans un communiqué. Le ministère avait proposé une augmentation des aides personnelles au logement pour un coût estimé à 259 millions d'euro. Cette revalorisation aurait concerné aussi bien les allocations logement, qui comptent 3,2 millions de bénéficiaires, que les aides personnalisées au logement, qui en comptent 2,6 millions, soit une aide de 44,65 euro supplémentaire, en moyenne, par bénéficiaire.
La Cnaf en a profité pour regretter le retard pris dans cette revalorisation, qui a traditionnellement lieu au 1er juillet, et qui, ayant été repoussée, aurait entraîné la " désolvabilisation de fait des allocataires pendant plusieurs mois ".
Dès que les textes seront officiellement signés, " cette revalorisation sera rétroactive, pour compenser le manque à percevoir des allocataires pendant quatre mois ", a ajouté la Cnaf.

Le deuxième texte rejeté par les administrateurs proposait le rétablissement de l'évaluation forfaitaire des ressources pour les jeunes de moins de 25 ans, utile au calcul de leur aide au logement. Le problème est que ce calcul repose sur une reconstitution fictive des revenus en fonction de différents critères.
Cette évaluation forfaitaire concernerait plus de 100.000 jeunes et pourrait conduire à une diminution de leur aide jusqu'à 123 euro par mois.

actionclactionfp