PAROLES D'AMÉNAGEURS. Alors que l'Opération d'intérêt national bordelaise est entrée dans la seconde phase de son existence, l'EPA a consulté les opérateurs sur leur capacité à répondre à ses exigences - toujours plus fortes - en matière de qualité, tout en maintenant des prix de sortie plus bas que dans le diffus. La directrice générale de l'établissement public, Valérie Lasek, dévoile, pour Batiactu, les premiers enseignements de cette consultation.


Après plus d'une décennie d'existence et alors que les opérateurs font face à de nouvelles contraintes financières, l'Etablissement public d'aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique a entamé une démarche de consultation des opérateurs pour "coconstruire" avec eux les ambitions des prochains appels à projets. L'objectif : s'assurer que dans le contexte difficile qui s'est imposé depuis plusieurs mois, ils seront en mesure de répondre aux exigences de l'aménageur en matière de performance environnementale, de place de l'économie sociale et solidaire, de qualité architecturale, ou encore sur la construction bois. Et augmenter ainsi la faisabilité des projets, aussi ambitieux soient-ils.

 

Lancée officiellement le 3 février dernier, cette démarche a mobilisé des dizaines de promoteurs, qui se sont prêtés à un exercice que l'aménageur a voulu anonyme. Valérie Lasek, directrice générale de l'EPA, livre, pour Batiactu, les premiers enseignements de cette démarche hors nomes, et explique en quoi elle servira pour la seconde phase de l'Opération d'intérêt national (OIN), alors que s'ouvre, à Bordeaux, le 17 octobre, le sommet Woodrise, cofondé par l'EPA, qui souhaite "banaliser" la construction en structure bois, notamment pour les bâtiments hauts.

 

Paroles d'aménageurs

 

Comment les aménageurs publics font-ils aujourd'hui concourir les opérateurs pour leur attribuer le foncier nécessaire aux projets ? Quelles nouvelles manières de faire, alors que la situation économique se tend pour les promoteurs notamment, et que les attentes sont très élevées en matière de qualité environnementale et d'usage des logements, notamment ? A l'heure où se multiplient opérations en copromotion, référentiels et autres socles d'exigences, Batiactu a demandé à plusieurs établissements publics de décrire leurs méthodes et leurs attentes.

 

 


Où en est l'Opération d'intérêt national (OIN) Bordeaux Euratlantique ?

 

Valérie Lasek : Bordeaux Euratlantique connaît une période charnière avec une première décennie de projets livrés, et des quartiers entiers désormais en fonctionnement. Mon arrivée coïncide, de plus, avec un changement d'exécutif dans la principale des trois villes de l'OIN. Il était temps de regarder le bilan de la première décennie par rapport aux objectifs qui avaient été fixés. Cela a pris un petit peu de temps. Une chose est certaine : le paradigme est différent, on ne fait plus la ville ni le métier d'aménageur de la même façon : le contexte a changé, et la demande faite aux EPA en particulier.
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