JUSTICE. Un homme, soupçonné d'avoir blanchi plusieurs millions d'euros au bénéfice d'entreprises de BTP, a été mis en examen à Angers (Maine-et-Loire).
Un homme a été mis en examen, fin 2024, pour "blanchiment aggravé", à hauteur de 10 millions d'euros, "au bénéfice d'entreprises françaises du BTP 'peu scrupuleuses'", nous apprend l'Agence France presse (AFP). Il a été interpellé à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle après avoir été extradé depuis la Thaïlande. D'après la direction interdépartementale de la sécurité publique (DIPN), il avait mis sur pied un "circuit structuré de blanchiment de fonds".
Des sociétés "qui ont pignon sur rue"
Ce dispositif permettait aux entreprises impliquées d'échapper à certaines taxes, mais aussi de rémunérer en liquide des salariés non déclarés. "Ce sont des sociétés qui ont pignon sur rue et qui ont recours à des sociétés fantoches pour facturer des fausses prestations, afin de sortir du cash et payer du travail dissimulé", a affirmé auprès de l'AFP le directeur de la DIPN de Maine-et-Loire.
Deux interpellations avaient déjà eu lieu le 30 juillet 2024, auprès de personnes disposant de 800.000 euros en petites coupures. "Elles ont été mises en examen, ainsi qu'une tierce personne, le 28 novembre, pour divers motifs, comme travail dissimulé, blanchiment aggravé, fraudes sociale et fiscale." D'autres suspects pourraient être appelés à répondre de leurs actes dans cette affaire à l'avenir.