Ces infrastructures marines sont ainsi dites biomimétiques. "Nous avons cherché à développer une formule de béton qui soit bioréceptif, pour permettre la biocolonisation et donc aux espèces de se fixer sur le substrat", expose Amal Bourguiba, enseignante-chercheure à l'ESITC Caen.

 

Différentes formulations ont été développées, en faisant varier les types de ciment poursuit-elle. Dans certains cas, les granulats ont ainsi été remplacés par des granulats coquilliers (avec 20% de coquilles d'huîtres). Une formule peu appropriée cependant aux modules de digues, les impacts sur la résistance mécanique étant trop importants.

 

Les modules - 1,5 mètres de côté et de 3,6 tonnes chacun - ont été réalisés sur le quai des Mielles du port de Cherbourg jusqu'à fin juin. La moitié des blocs sont lisses et serviront de référence dans le cadre du suivi environnemental, les autres sont "rugueux". Les blocs ont par ailleurs été "designés" de façon à reproduire différents types d'habitat, en travaillant sur la rugosité, sur la taille, la hauteur, et la forme de trous, sur l'ombrage…

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