ENVIRONNEMENT. Les données consolidées du Citepa (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique) témoignent bien d'une baisse des émissions polluantes du parc résidentiel et tertiaire pour l'année dernière. La moindre utilisation du chauffage, les rénovations thermiques et les installations de Pac en sont les principales explications.

Le secteur du bâtiment est bel et bien parvenu à réduire ses émissions de gaz à effet de serre en 2023. Ce 23 mai 2024, le Citepa (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique) vient de publier une nouvelle estimation de la pollution occasionnée l'année dernière à l'échelle nationale, qui vient remplacer les données déjà parues en mars dernier.

 

 

Une mise à jour qui confirme une réduction des émissions de GES de 5,8% dans l'Hexagone en 2023, tous secteurs d'activité confondus, soit 22,8 millions de tonnes de CO2 en moins dans l'atmosphère. Les parcs résidentiel et tertiaire, pour leur part, ont ainsi évité de rejeter 3,4 millions de tonnes de CO2 dans l'air que nous respirons quotidiennement.

 

Budget carbone respecté

 

 

Essentiellement liées à l'utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage, les émissions de GES du secteur du bâtiment ont totalisé 58,4 Mt CO2e l'année dernière, leur niveau le plus bas depuis 1990 et qui s'inscrit dans la lignée de la diminution constante observée depuis 2017, en dépit d'une augmentation ponctuelle observée en 2021. "Ainsi, le budget carbone fixé pour ce secteur dans la Stratégie nationale bas-carbone 2 (ajustée en 2023) pour la période 2019-2023, de 78 Mt CO2e/an en moyenne, est respecté avec 68,6 Mt CO2e entre 2019 et 2023", indique la dernière publication à date du Citepa.

 

Comme déjà expliqué en mars, plusieurs facteurs ont contribué à ce bon résultat pour la planète et pour notre santé : la poursuite des comportements de sobriété énergétique, aussi bien chez les ménages que dans les entreprises ; la hausse des chantiers de rénovation thermique et des installations de pompes à chaleur air-air et eau-eau ; les conditions météorologiques plus douces, qui ont donc permis de moins recourir au chauffage ; et enfin l'inflation des prix en général, et celle de l'énergie en particulier, qui ont incité les consommateurs à surveiller leur consommation d'énergie.

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