La Capeb (Confédération des artisans et des petites entreprises du bâtiment) juge le contrat nouvelle embauche (CNE) «inapproprié» pour son secteur d'activité. Et de regretter que l'«apparente facilité» de sa rupture génère des «effets d'aubaine malencontreux».

Le CNE ne séduit pas les artisans du bâtiment ! La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment déplore en effet «l'image de précarité» qui entache le CNE et «par ricochet les petites entreprises auxquelles il est réservé». Elle juge ainsi «dangereuse l'apparence de facilité» qui a pu récemment laisser «la porte ouverte à des effets d'aubaine malencontreux», en allusion aux premières affaires de licenciements abusifs de salariés embauchés en CNE portées devant les tribunaux.

«Certaines entreprises se sont laissées abuser par un leurre : la liberté apparente laissée aux chefs d'entreprise de rompre un CNE (...) alors que le code du travail s'applique de la même manière que pour les autres contrats de travail», explique-t-elle.
La Capeb «salue» la volonté du gouvernement de «desserrer les contraintes qui pèsent sur les entreprises» et d'apporter de la «souplesse aux rigidités du marché de l'emploi», mais elle estime que le CDI doit rester le «contrat de référence».
A cet égard, elle souhaite que des éléments de souplesse» soient apportés au contrat à durée indéterminée, comme un allongement de la période d'essai à «trois mois renouvelable une fois».



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