ÉNERGIE. Ce mercredi 29 janvier 2020, la conseil des ministres allemand a validé le projet de loi visant à sortir du charbon au plus tard en 2038. Cependant, les organismes de défense de l'environnement estiment que la date butoir est trop éloignée, surtout qu'une nouvelle centrale à charbon va entrer en service l'été prochain.

Le dénouement de plusieurs mois de négociations. Le 29 janvier 2020, le conseil des ministres allemand a validé le projet de loi sur une sortie du charbon au plus tard en 2038. Une décision contestée par de nombreuses organisations environnementales qui souhaitent avancer la date de l'arrêt. "Nous sommes en plein dans une crise climatique et il n'est pas justifiable que les centrales allemandes à charbon continuent de réchauffer la terre pendant encore 18 ans", a déclaré Lisa Göldner, membre de l'association Greenpeace. D'autant plus qu'une nouvelle centrale à charbon, baptisée Datteln 4, sera mise en service dès l'été prochain.

 

De son côté, le gouvernement allemand se justifie : "Je sais que certains éléments de cette loi sont discutés et critiqués, mais le gouvernement lance une évolution importante et fondamentale de notre approvisionnement en énergie et il s'agit d'un pas important pour la réduction des émissions de CO2", a réagi le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert. Il précise également que "le développement supplémentaire des énergies renouvelables pour atteindre 65% de la consommation brute en 2030 sera mis en place par la suite".

 

Le premier établissement à faire les frais de cette nouvelle loi sera une centrale à lignite, qui fermera ses portes le 31 décembre 2020. Mais ces arrêts auront un coût considérable. Pour les exploitants, le gouvernement a promis 4,35 milliards d'euros d'indemnités. Et ce n'est pas tout, les employés recevront également un soutien tandis qu'une aide financière à hauteur de 40 milliards d'euros sera accordée aux régions minières d'ici 2038.

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