HYDRAULIQUE. Ce mercredi 27 mars 2019, le Syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation pour l'efficacité énergétique des bâtiments a réalisé un point conjoncturel sur le secteur en 2018 et sur ses perspectives pour les années à venir.

"Le marché de la régulation et de la gestion technique des bâtiment (GTB) confirme sa relative bonne santé", affirme Florent Trochu, délégué général du Syndicat des automatismes du génie climatique et de la régulation pour l'efficacité énergétique des bâtiments (ACR). Ce mercredi 27 mars 2019, l'ACR a organisé une conférence de presse concernant les chiffres du secteur et ses perspectives pour les années à venir. Au total, en 2018, la valeur de l'ensemble du marché français de la régulation et de la GTB s'est élevée à 334,3 M€, soit une hausse de +1,6 % par rapport à l'année précédente. La majorité du marché a concerné la régulation des équipements de génie climatique, qui représente un peu moins de 200 M€, en hausse de +1 %. Les solutions d'équilibrages à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire les vannes ou les robinets auto-équilibrant, ont progressé de 12 %, grâce notamment à un plébiscite dans le neuf. Les systèmes autonomes font également une entrée remarquée sur le marché avec une progression de +50 %. A l'inverse, les robinets thermostatiques sont en légère régression (-2 %) et ne représentent plus que 10 % du marché. "La crise de 2012 est derrière nous", ajoute le délégué général.

 

"Avec les nouveaux usages, le marché va évoluer"

 

Les évolutions réglementaires ont également rythmé le quotidien de l'ACR. En France, la loi Elan qui aménage l'individualisation des frais de chauffage, la loi Essoc qui réhabilite le code de la construction et celui de l'énergie ainsi que la fiabilisation du Diagnostic performance énergétique. En Europe, la nouvelle Directive performance énergétique des bâtiments (2018/844) a "enfin reconnu la régulation et la GTB comme système technique du bâtiment", explique Dan Napar. Le président du syndicat ajoute également que "ces nouvelles dispositions rendent obligatoire l'auto-régulation de la température pièce par pièce dans le neuf et la rénovation, ainsi qu'une gestion technique des bâtiments pour les systèmes supérieurs à 290 kW en 2025". La transition numérique est également un élément central pour l'ACR. "Avec les nouveaux usages informatiques, notamment l'intelligence artificielle et le cloud, le marché va évoluer. Notre industrie investit massivement pour standardiser la gestion énergétique, l'objectif étant de maximiser le confort tout en minimisant la consommation énergétique et l'impact carbone", explique Dan Napar.

 

Cependant, l'ACR met en avant un bémol. Dan Napar et Roland Meskel, responsable du pôle hydraulique et vice-président, déplorent que les solutions technologiques performantes énergétiquement ne soient pas plus utilisées. "Nous avons du mal à valoriser les intérêts des évolutions technologiques de nos systèmes car ils sont plus chers à l'achat", explique Roland Meskel. Afin de remédier à ce problème, le Syndicat a présenté un ouvrage intitulé : L'intelligence hydraulique : Guide pratique pour des installations performantes. Rédigé en association avec Profluid, Énergies et avenir, le Costic et l'AICVF, il propose des aides à la prescription, au dimensionnement et à la mise au point concernant les différents chantiers du secteur. De plus, il présente les équipements de la boucle hydraulique. La standardisation de ces innovations laisse entrevoir de beaux jours pour l'ACR. "L'année 2020 réserve un fort potentiel, à condition que la concurrence à bas prix n'entraîne pas de contre-performances importantes", déclare Florent Trochu.

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