Les professionnels des énergies marines renouvelables (EMR) tiennent leur convention annuelle à la Cité de la mer de Cherbourg (Manche). Les Premières assises nationales, organisées mardi 8 avril par le Syndicat des énergies renouvelables, sont suivies par deux jours de convention d'affaires internationales "Thetis-EMR". Plus de 3.000 visiteurs devraient s'y rencontrer.

Les énergies marines renouvelables, un secteur en plein développement, tiennent leur salon à Cherbourg, du 8 au 10 avril. Deux événements se déroulent successivement à la Cité de la Mer : les 1res Assises nationales des EMR, organisées par le SER, puis la plus internationale Convention d'affaires Thetis-EMR, dont c'est la troisième édition.

 

Les ambitions sont donc plus fortes cette année. Plus de 3.000 visiteurs sont attendus par les 260 exposants, industriels, énergéticiens, PME, bureaux d'études, centres de recherche, institutionnels et établissements d'enseignement supérieur. Christophe Peseux, le directeur général de Thetis-EMR explique : "Après plus de 10 ans d'expérimentations et de recherches à travers le monde, le déploiement des technologies d'énergies marines renouvelables est aujourd'hui en marche, avec de premiers projets concrets d'exploitation dans différents pays. La France n'est d'ailleurs pas en reste avec d'ores et déjà deux appels d'offres pour l'installation de parcs éoliens offshore et un appel à manifestation d'intérêt pour des fermes hydroliennes". Le responsable de la convention d'affaires internationales poursuit : "Les étrangers s'intéressent au marché français (…). Les industriels nord-européens par exemple, qui ont déjà des choses en fonctionnement dans leur pays, s'intéressent au savoir-faire français". Près de 35 % des exposants et des visiteurs seraient étrangers, contre seulement 5 % lors de la première édition, à Bordeaux, en 2012.

 

La France dispose d'un potentiel important
Outre les grands acteurs du secteur, comme DCNS, Alstom, EDF, GDF-Suez ou Voith, le monde académique est également présent sur l'événement avec la mise en place d'un espace "Université/Recherche". Quatre conférences différentes abordent des thématiques telles que l'acceptabilité sociale des EMR, le génie civil et les travaux maritimes, la baisse des coûts des projets industriels ou encore, la place du stockage de l'énergie dans ces projets.

 

 

Les EMR, qui regroupent les éoliennes en mer, les hydroliennes, les unités houlomotrices et marémotrices ainsi que celles d'exploitation du potentiel thermique marin, doivent fournir environ 8 % de l'énergie en France en 2020 (objectif fixé lors du Grenelle de l'Environnement). Un chiffre largement supérieur à celui qui sera atteint en moyenne dans l'Union européenne à la même période (4 %). Selon le cabinet Ernst & Young France, ces énergies "apparaissent comme une solution fiable, inépuisable et décarbonnée pour faire face aux défis énergétiques de demain". Les analystes estiment que la France dispose d'un potentiel naturel important et d'un tissu industriel expérimenté dans les domaines de l'exploitation pétrolière offshore, de l'énergie hydraulique et des constructions navales, autant d'atouts pour se positionner sur un marché d'avenir. "A ce titre, les EMR ont été identifiées par le Commissariat Général au Développement Durable comme l'une des 18 filières industrielles stratégiques de la croissance verte", précise le cabinet d'analyse.

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