Egalement tout aussi importants, les coefficients d'absorption solaire des émaux. Ainsi, après étude pointue réalisée par Pierre di Sciullo, graphiste, coloriste, typographe, les couleurs ont été adaptées en fonction de l'orientation des façades et l'ensemble a été calpiné dans la rigueur tout en respectant un dégradé de couleurs.

 

"Onze couleurs d'émaux se voient retranscrites et associées sur des plaques de 33 x 33 cm associant 2 couleurs chacune sur les 169 carreaux qui les composent, pour 1.880 combinaisons différentes, soit un total de 230.000 plaques, 38 millions de carreaux et 24.000 m² de façade à revêtir, détaille Pierre di Sciullio. Côté artistique, des messages secrets viennent sur les murs pignons. Au début, les messages étaient en clair mais j'ai préféré proposer un jeu de déchiffrement aux habitants et visiteurs, pour que le texte soit en quelque sorte toujours en devenir."

 

Au final, ce chantier titanesque, de "longue haleine" classé ANRU, soumis aussi aux contraintes économiques, avance à son rythme, alors que cette façade, à l'image d'un serpent de mer, quant à elle, suscite encore étonnement et interrogations.

 

Découvrez le diaporama, du chantier de rénovation de la façade du Serpentin de Pantin.

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