CONJONCTURE. Selon le spécialiste de l'immobilier d'entreprise Knight Frank, l'investissement dans l'immobilier tertiaire aura connu "la meilleure année de l'histoire", avec près de 29 milliards d'euros engagés, en hausse de +4% par rapport à l'année 2017.

Au grand bonheur des observateurs immobiliers, l'année 2018, qui malgré "un net ralentissement" au 3e trimestre, a connu un dernier trimestre très optimiste, pendant lequel 12,3 milliards d'euros ont été investis. En 2018, "le marché français signe une performance historique, supérieure de 2% au précédent record de 2007", relève Vincent Bollaert, directeur du département investissement chez Knight Frank France.

 

Un résultat annuel qui a semblé surprendre les professionnels du secteur, puisque l'année n'aura pas connu de ventes spectaculaires, comme en 2017. "Cette absence a été compensée par la nette augmentation du nombre de transactions supérieures à 100 millions d'euros", indique Knight Frank qui y associe également une "progression des volumes également conséquente", avec 77 opérations qui cumulent 18,3 milliards d'euros.

 

Dernier élément qui a permis à l'immobilier tertiaire d'atteindre des records d'investissement: les cessions de portefeuilles qui ont représenté 23% des montants totaux, contrairement aux 19% de 2017.

 

Une hausse de 105% des volumes en Seine-Saint-Denis

 

La branche des bureaux a également battu des records de montants d'investissements, chiffrés à 21 milliards d'euros. Les opérations comptabilisées se concentrent, sans surprise, dans la région francilienne (87%), où la capitale enregistre "l'évolution la plus spectaculaire". Des opérations emblématiques comme les cessions de "Capital 8" à Invesco, de "Neo" à Covea ou du nouveau siège d'Altarea-Cogedim à l'assureur CNP ont permis d'atteindre un total de 8,8 milliards d'euros d'investissements.

 

Le nord de la région parisienne et plus particulièrement la ville de Saint-Denis (93) enregistrent également de beaux scores, avec une hausse des volumes de 105% en une année. Les édifices tertiaires de Seine-Saint-Denis tirent réellement profit des tracés du Grand Paris express et de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Hors territoire francilien, la métropole lyonnaise tire également son épingle du jeu en "concentrant à elle seule 40% des volumes investis en bureaux hors de l'Ile-de-France", indique Knight Frank.

 

A l'échelle nationale, l'ensemble des grandes transactions menées en 2018 marque un engagement grandissant des investisseurs étrangers qui ont constitué 46% des acheteurs. Une part qui progresse année après année sur celle des Français, dont la part reste majoritaire, mais en recul depuis plusieurs années.

 


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