Le pont autoroutier et ferroviaire reliant la Sicile et le continent va peut-être enfin voir le jour. Ce projet titanesque a enregistré une première candidature avec la mise en place d'un consortium international de constructeurs composé notamment du français Vinci.

Le ministre italien des Infrastructures et des Transports, Pietro Lunardi, avait souhaité ressortir ce projet des cartons, c'est, semble-t-il chose faite avec l'enregistrement d'une première candidature.

Un groupement composé de l'italien Astaldi, du français Vinci, de l'allemand Hochtief et du suédois Skanska s'est porté candidat pour la construction de ce pont sur le détroit de Messine, reliant la Sicile à la Calabre (sud). Ce consortium est le premier à se porter candidat pour la réalisation de l'ouvrage qui serait la première liaison terrestre entre la Sicile et le continent.

L'entente a été mise sur pied et coordonnée par Astaldi qui se présente comme le numéro deux en Italie de la construction, avec un chiffre d'affaires 2000 de 832 millions d'euros.

Cette annonce fait suite à la publication récente d'un appel d'offre pour la réalisation d'une étude sur l'impact environnemental du projet qui n'en est encore qu'au stade d'étude. Le gouvernement de Silvio Berlusconi s'est engagé à réaliser l'ouvrage, déjà envisagé par le précédent gouvernement.

S'exprimant devant la Commission parlementaire sur l'environnement, le ministre a expliqué que le temps prévu pour la phase d'étude et d'élaboration du projet avait été revu à la baisse, avec 16 mois prévus contre 21 mois initialement. Il a également fixé le début des travaux au 1er semestre 2004.
Ce projet est chiffré à quelque 5,6 milliards d'euros, soit largement plus du double que celui du viaduc de Millau.

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