Afin de préserver les ressources en eau, le Centre d'analyse stratégique (CAS) encourage à prendre toute une série de mesures budgétaires. Il préconise notamment une augmentation du prix de l'eau pour les gros consommateurs... Explications.

Le Centre d'analyse stratégique (CAS) s'est récemment penché sur la question de l'eau en France et plus particulièrement sur la préservation de sa qualité et de sa quantité. Il en ressort toute une série de recommandations afin de pouvoir répondre le mieux possible et le plus longtemps aux besoins de la population sur le long terme.

 

Parmi les pistes évoquées : améliorer la transparence financière des services des eaux, développer le recours à des accords agro-environnementaux dans les zones qui doivent être préservées de la pollution, encourager les collectivités locales à réduire les fuites sur les réseaux, étudier des solutions de sécurisation de l'approvisionnement en eau...

 

Augmenter le prix de l'eau pour les gros consommateurs
Les mesures proposées concernent donc tous les acteurs de la filière : les agriculteurs, les collectivités, les distributeurs et même les particuliers. Le CAS préconise en effet de revoir le système de tarification de l'eau potable "en augmentant la part variable au détriment de la part fixe de l'abonnement et en développant, dans les communes qui présentent des risques de pénurie d'eau et après la réalisation d'études approfondies, une tarification progressive et/ou une tarification saisonnière".

 

En d'autres termes, il recommande d'augmenter le prix de l'eau pour les gros consommateurs et de le faire varier en fonction des saisons, notamment dans les zones à risques de pénurie. Une mesure qui pénaliserait certains ménages - ceux dont la consommation d'eau est élevée - mais, dans le même temps, en soulagerait beaucoup d'autres.

 

D'une manière générale, les particuliers payent en effet de plus en cher leur eau - environ 3€/m3, soit trois fois plus qu'il y a vingt ans - alors qu'ils réduisent chaque année un peu plus leur consommation. D'où l'évocation "d'équité sociale" en guise d'élément de justification par le CAS.

 

Et de citer l'exemple de Libourne, en Gironde, et de Dun, villes dans lesquelles la tarification progressive - également appelée "tarification sociale" - est déjà entrée en vigueur en 2010. Le prix de l'eau est établi en fonction de la consommation : plus elle est élevée et plus il augmente. Les premiers mètres-cubes sont ainsi proposés à un prix très abordable : 0,10 €/m3. Une tarification qui, certes défavorise les familles nombreuses, mais allège significativement les dépenses des plus petits ménages tout en les incitant à économiser.

 

Retrouvez l'intégralité des documents et des propositions du CAS en cliquant ici.

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