Le groupe Veolia Environnement, dont les résultats sont en légère baisse au premier trimestre 2013 dans un environnement difficile, annonce la deuxième phase de sa transformation décidée fin 2011. Il envisage de remplacer l'organisation actuelle, divisionnaire, par une organisation intégrée déclinée géographiquement. L'objectif est de réaliser toujours plus d'économies, 750 M€ d'ici à 2015.

Comme annoncé voilà quelques jours, Veolia Environnement veut modifier sa structure, afin de mieux s'adapter aux nouvelles caractéristiques de ses marchés et de ses clients. Antoine Frérot, président-directeur général du groupe, l'a annoncé lors de la conférence de présentation des résultats trimestriels : "Notre nouvelle organisation, dont le projet est annoncé aujourd'hui, permet de viser un objectif de réduction de coûts beaucoup plus ambitieux, à 750 M€ en 2015 contre 470 M€ jusqu'à présent". Car c'est bien là la principale raison de la réorganisation : en remplaçant la structure centrée sur des divisions par une organisation intégrée, déclinée géographiquement, tout serait plus simple et plus réactif. Selon Veolia, l'approche commerciale pourrait être plus systématique - permettant plus de croissance - l'industrialisation des processus serait plus efficace, et des économies pourraient être générées. En portant l'objectif d'économies à 750 M€ dans les trois ans (soit 280 M€ d'économies supplémentaires à trouver), le groupe compte sur un renforcement des efforts de mutualisation (70 M€), sur une économie de 100 M€ au titre des achats, et de 110 M€ "à travers des projets d'efficacité dans les métiers et les sièges".

 

Erosion de l'Eau et recul de la Propreté en France
Du côté des résultats opérationnels de ce début d'année, Antoine Frérot annonce : "Les résultats du premier trimestre marquent une bonne résistance du groupe dans un environnement économique difficile grâce aux effets positifs de la première phase de transformation décidée fin 2011". Le chiffre d'affaires a marqué un repli de -1,5 % par rapport à la même période en 2012, pour s'établir à 5,75 Mrds €. Division par division, puisque les activités sont encore regroupées de la sorte, "l'Eau" a enregistré un retrait assez net, de -3,8 %, à 2,49 Mrds € (43 % du CA groupe). Cette branche a notamment souffert d'une érosion contractuelle en France, plusieurs villes ayant choisi de ne pas renouveler leurs contrats de distribution. L'activité est restée soutenue en Europe de l'Est et aux Etats-Unis. La division "Propreté" a également subi un repli de son chiffre d'affaires, de -4,6 %, à 1,93 Mrd €. Le niveau d'activité, décroissant en France, Allemagne et Etats-Unis, et la baisse du prix des matières recyclées sont ici en cause. Seuls le Royaume-Uni et la zone Asie-Pacifique ont connu une progression. Enfin, la division "Services à l'énergie" a vécu une forte croissance outre-Atlantique, alors que l'activité déclinait en France (arrêt des cogénérations gaz), permettant de stabiliser le chiffre d'affaires de la branche à 1,27 Mrd €.

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