A Saint-Ouen, l'adaptation à la consommation de granulés bois a nécessité un important budget : 75 M€, financé pour moitié par la Banque européenne d'investissement. Toute la chaîne logistique a connu une révolution avec la modification des bâtiments de déchargement et deux nouveaux silos de stockage journaliers, des voies ferrées pour l'approvisionnement par train et les galeries de convoyage souterraines d'un kilomètre de long, pour alimenter la chaufferie. En tout, le site s'étend sur 1,6 hectare, à proximité de la ZAC des Docks. Cette mitoyenneté avec un éco-quartier a forcé le projet à intégrer une dimension architecturale, afin de mieux fondre les grosses installations dans le paysage urbain. Pour les travaux, CPCU a fait appel à l'architecte-urbaniste Joël Nissou et aux entreprises Geldof, Colas Génie civil, Bérim, Uxello et Clemessy (Eiffage).

 

La livraison des granulés se fait donc entièrement par voie "douce", sans aucun recours à du transport routier. Elle s'effectue d'abord par bateau, jusqu'au port maritime de Rouen, puis par train, jusqu'au nouveau site logistique de Saint-Ouen. Sur place, des convoyeurs l'amènent au cœur de la chaufferie. En tout, 140.000 tonnes de granulés seront consommés sur place, chaque année, pour une émission réduite de gaz à effet de serre d'un équivalent de la pollution annuelle de 150.000 véhicules. Une bonne nouvelle pour tous les Parisiens.

 

Le réseau de chaleur urbain parisien en quelques chiffres :
480 km de réseau
8 sites de production (5 chaufferies, 3 déchetteries)
5.200 GWh de chaleur distribués chaque année
500.000 équivalents logements chauffés
33 % du chauffage collectif de Paris

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