Et seul "une cinquantaine voire une soixantaine de sites au maximum devrait être retenue", nous assure précise Martin Guespereau, nouveau directeur de projet. Ce dernier chiffre, qui sera sans aucun doute atteint d'ici à octobre prochain d'autant plus que la Ville de Paris a proposé 10 terrains, sur cet appel à projets, et la préfecture de Région Ile-de-France a listé 14 sites de "hubs du Grand Paris".

 

Au final, les sites qui seront retenus verront leur projet se réaliser. En revanche, les "projets moins murs" pourront être soumis à un nouvel appel à projet fait remarquer l'élue, Valérie Mayère-Blimont.

 

Les équipes candidates pourront déposer leur dossier entre décembre 2016 et février 2017

 

Par la suite, une fois la consultation lancée, les équipes candidates pourront déposer leur dossier entre décembre 2016 et février 2017, complète la conseillère métropolitaine. "Et une première phase interviendra en mars 2017 avec la désignation de trois groupements au maximum par site, sur la base d'une note d'intentions et d'une note de méthodologie, le cas échéant après entretien", signale-t-elle. Les lauréats auront alors quatre mois pour élaborer leur proposition.

 

Quant aux projets et groupements lauréats, ils seront désignés à l'automne 2017, nous a-t-on précisé, ce lundi 5 septembre 2016.

 

"Eviter les erreurs et les couacs" du dernier concours"

 

De leur côté, les architectes franciliens, regroupés autour du Conseil de l'Ordre des architectes de l'Ile-de-France (CROAIF) et de l'Unsfa Ile-de-France, multiplient les rendez-vous avec l'
exécutif de la Métropole du Grand Paris pour "éviter les erreurs et les couacs" du dernier concours "Réinventer Paris" et notamment pour évoquer le sujet polémique des questions d'indemnisations des architectes.

 

"Il est encore trop tôt de juger, car le règlement de la consultation, qui précisera notamment les conditions d'indemnisation des concepteurs, est en cours de finalisation à la MGP", nous explique Jean-Michel Daquin, nouveau président du Conseil régional de l'ordre des architectes d'Ile-de-France (Croaif).

 

"Mais en amont, les décideurs de la MGP, en l'occurrence Patrick Ollier, son président, sont à l'écoute sur les questions de transparence de jurys, d'indemnisation et sur la notion de limitation des rendus afin d'éviter toutes surenchères", nous explique Jean-Michel Daquin.

 

Avant de poursuivre : " Toutefois, ma position n'a pas changé : On ne pourra pas tout régler sur cet appel à projet. Si on veut vraiment qu'il y ait de l'innovation, il faut s'en donner des moyens. A un moment, il faudra réfléchir profondément à la question du financement de la recherche et développement en architecture et urbanisme."

 

En seconde phase de l'appel projet : "les architectes qui ne seront pas retenus seront indemnisés."

 

De son côté Didier Chinardet, président de l'Unsfa d'Ile-de-France, rejoint son homologue de l'Ordre des architectes et compte sur trois points essentiels : "L'indemnisation des projets qui ne sont pas retenus, pour lesquels un engagement en amont est indispensable, la participation des architectes dans tous les jurys, et enfin, le troisième point, nous préconisons qu'une même agence ou groupement d'architectes ne puisse répondre qu'à un seul projet, cela afin de mobiliser une plus grande diversité d'architectes et de concepteurs, des visions plurielles parmi les projets sélectionnés.
Ceci permettant de faire participer un plus grand nombre d'architectes à la démarche de projets innovants."

 

En clair, sur l'indemnisation des architectes, l'Unsfa d'Ile-de-France redoublera de vigilance. "Rappelons bien qu'au cours de la première phase, un mandataire proposera un projet confié à une équipe d'architecte dont cette dernière apportera une note d'intention. Ce n'est qu'au cours de la seconde phase, que l'indemnisation prendra tout son sens, ceux qui ne sont pas retenus seront indemnisés", conclut Didier Chinardet. Le président de la MGP, Patrick Ollier l'a garantit aux architectes franciliens. A suivre.

 

Découvrez dès la page 3 la suite de l'article et la découverte de cinq sites candidats du territoire 12, Grand-Orly, Val de Bièvre, Seine-Amont au concours "Inventons la Métropole."

actioncl