Malgré l'apparente froideur d'une enveloppe voulue exclusivement en béton brut, la cité administrative de Pantin révèle pourtant ses volumes, résultat d'un travail sur le vide: des balcons surgissant de la structure côté canal de l'Ourcq, un atrium vertigineux de 20 mètres de haut et des rampes de circulation allant de 3 à 5 mètres de largeur. Sur 12.000 m² de surface, les six étages sont traversés par un escalier, architecture dans l'architecture, reprenant un tableau d'Escher en brouillant l'envers et l'endroit. Jugé "trop progressiste", l'édifice est mal reçu par la population et ses occupants du commissariat et du centre des impôts. Jacques Kalisz voulait un lieu dont l'immensité se traduit par le décloisonnement et une peau bétonnée, mais c'est tout le contraire qui se produira.

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