Ici, pas de péniches ou de petites restaurations. Implantée en zone inondable, la promenade n'est pas apte à recevoir des lieux accueillant du public. "Le sujet de la crue de la Saône est à prendre en compte pour ce type de travaux", raconte Emeric Mazzilli de chez Eiffage, responsable du soutènement-gros œuvre. Mais cette contrainte a été transformée en une opportunité, et ce à plusieurs niveaux. Du côté des travaux, la proximité avec la Saône permet d'évacuer les déchets par voies fluviales réduisant ainsi les émissions de CO2 du chantier. Au-delà de cet avantage, le projet en lui-même a été réfléchi en fonction des périodes de crues, notamment le choix de la végétation. "Certains îlots pourront être immergés jusqu'à 1 mètre d'eau. Nous avons donc pris en compte ce milieu aquatique en alliant toiles de paillage, système racinaire, barrette en pierre calcaire, etc. pour faire face aux crues et décrues", note Etienne Lavorel de chez ID Verde (espaces verts). Au programme : des plantations de saules, saules pleureurs, graminées… résistants à la fois aux périodes humides et aux périodes de sécheresse. "Nous allons également équiper les pieds d'arbres de sondes tensiométriques pour piloter l'irrigation avec précision", glisse l'expert.

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