Un "indice de mixité sociale", qui doit servir à lutter contre la discrimination dans le logement et la ghettoïsation de certains quartiers, va être mis au point à titre expérimental dans cinq villes d'ici la mi-juillet.

Cet indice qui doit servir à établir une carte de la mixité sociale, quartier par quartier et ville par ville, prendra en compte trois critères: revenus imposables des ménages, taille (nombre d'enfants et nombre d'adultes) et âge des occupants, et devrait porter à terme, aussi bien sur le locatif social, privé que sur la propriété.

Pour le secrétariat d'Etat au Logement, cet outil devrait permettre d'apporter des "éléments objectifs" pour les discussions qui s'engagent dans les communes pour la mise en oeuvre de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) prévoyant un taux de 20% de HLM d'ici 16 ans.

"Nous avons développé un outil qui va être mis en oeuvre dans cinq villes, auprès de cinq bailleurs sociaux, sur la base du volontariat. Pour le moment, dix villes sont candidates", a indiqué le secrétariat d'Etat à l'AFP. Le choix des cinq premières villes devrait être effectué "d'ici trois semaines" par la direction générale de l'urbanisme et la construction du ministère de l'Equipement.

"Nous voulons voir comment un quartier se situe dans une ville, comment un parc de logements se situe au sein d'une ville, et aussi vérifier les caractéristiques des ménages récemment arrivés dans ces logements", a-t-on ajouté de même source.

Ces indicateurs locaux de mixité sociale seront rendus possibles par une base de données fiscales dont dispose le ministère de l'Equipement, donnant des indications sur les revenus imposables des ménages dans les différents quartiers, et par la participation volontaire de certains bailleurs sociaux.

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