Le président de la Fédération française du bâtiment, Christian Baffy, s'est déclaré «favorable» vendredi à une «immigration très ciblée» de travailleurs qualifiés en provenance des nouveaux pays de l'Union européenne, sous conditions.

«Nous serions favorables à l'ouverture de nos frontières», avant les échéances fixées, «aux salariés qualifiés des pays qui viennent de rejoindre l'Europe. A une double condition : que toutes les autres solutions aient été envisagées dans le bassin d'emploi concerné et que cette immigration très ciblée soit placée sous la supervision exclusive des Directions départementales de l'emploi», a déclaré M. Baffy à l'AFP.

Rappelant que le bâtiment ne parvient pas à pourvoir, chaque année, entre 20 et 40.000 postes, M. Baffy considère qu'avec «près de 2,5 millions de chômeurs en France, nous disposons d'un vivier suffisant pour combler ces lacunes». Cependant «des difficultés de recrutement persistent dans des départements comme la Mayenne et la Vendée, où le taux de chômage est très faible. En Haute-Savoie et en Alsace, la main d'oeuvre qualifiée est aspirée par les pays frontaliers», rapporte la FFB, en demandant «des mesures gouvernementales d'incitation à la mobilité professionnelle et géographique».



Lors d'une convention de l'UMP sur l'immigration à l'Assemblée nationale jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait demandé que le gouvernement et le Parlement fixent, «chaque année, catégorie par catégorie, le nombre de personnes admises à s'installer sur le territoire» français. Le numéro deux du gouvernement a affirmé qu'«il faut choisir les flux migratoires, et non pas les subir. Selon lui, «il faut un meilleur équilibre entre l'immigration de travail et l'immigration de droit. Nous devons attirer des travailleurs qualifiés, des créateurs d'entreprises, des chercheurs, des professeurs d'université, par un système de points à la canadienne».

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