DÉCRYPTAGE. Annoncé hier par la Première ministre Élisabeth Borne et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, le projet de loi visant à accélérer le développement des énergies renouvelables englobera des mesures bien plus larges, touchant notamment le BTP. Des groupes de travail "sectoriels" plancheront sur la manière d'appliquer la sobriété énergétique dans chaque filière.


Suite à la fermeture du robinet de gaz par le Kremlin la semaine dernière, plusieurs pays européens, visiblement pris au dépourvu, sont obligés de réagir dans la précipitation. Certes, Emmanuel Macron avait annoncé pendant la campagne présidentielle sa volonté de présenter un projet de loi pour soutenir et accélérer le déploiement des projets d'énergies renouvelables (ENR), et l'annonce faite hier par la Première ministre Élisabeth Borne et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s'inscrit dans cette continuité logique. Mais la décision de Moscou de couper l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne, et par ricochet de la France, précipite incontestablement les choses.

 

 

La guerre russo-ukrainienne perturbe les marchés mondiaux de l'énergie, déjà mis à mal par les conséquences économiques et logistiques de la pandémie de Covid, qui à l'époque avait chamboulé les chaînes d'approvisionnement à l'échelle planétaire. C'est donc dans une période complexe marquée par l'inflation galopante, le besoin de recouvrir une souveraineté énergétique et l'impérieuse nécessité de poursuivre le combat contre le changement climatique que le Gouvernement a dévoilé son projet de loi en faveur des ENR. Au-delà du secteur de l'énergie, celui-ci englobera des mesures bien plus larges, touchant notamment le secteur de la construction.

 

Sobriété des usages

 

Depuis déjà plusieurs mois, les discours changent. Ainsi, le terme "sobriété énergétique" est de plus en plus employé, en lieu et place de l'expression "efficacité énergétique". Ce que devrait confirmer le futur texte gouvernemental, dont le mot d'ordre sera en effet la sobriété des usages. Dès la semaine prochaine, trois groupes de travail "transversaux" seront lancés pour plancher sur cette question, d'après Matignon. "Un premier sur l'Administration, un deuxième sur les entreprises et un troisième sur les établissements recevant du public (ERP)", indique le cabinet de la Première ministre.
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