Le troisième et dernier dôme métallique du futur terminal d'importation de gaz naturel liquéfié de Dunkerque a été posé le jeudi 22 août dernier. Une opération impressionnante pour une pièce de 700 tonnes et 90 mètres de diamètre. Le site industriel, construit pour EDF, doit entrer en service en 2015.

C'est la troisième fois, en l'espace de deux mois, qu'un dôme de métal géant est déposé au sommet de réservoirs de béton sur le futur terminal méthanier de Dunkerque (Nord). Mais à chaque fois, l'opération est un tour de force : chaque dôme, de 700 tonnes pour 90 mètres de diamètre sur 35 mètres de haut, a été soulevé, non par une grue, mais par un souffle d'air comprimé sur la face inférieure.

 

Chaque levée ne nécessite finalement que peu de temps : 2 heures, à la vitesse moyenne de 30 cm/minute grâce à une pression d'air de 13 g/cm². Une fois parvenu au sommet du voile béton du réservoir, le dôme est fixé sur un anneau de compression par clavage puis soudage, dans un délai de 6 heures. Les opérations ont été menées par Entrepose Projets, une filiale de Vinci, dans le cadre d'un groupement avec Bouygues Travaux Publics, pour le compte de Dunkerque LNG, le maître d'ouvrage (filiale à 65 % d'EDF).

 

Un premier terminal gazier pour EDF
A son achèvement, en 2015 après trois ans de travaux, il s'agira du quatrième terminal méthanier de France, après ceux de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), tous gérés par Elengy, une filiale de GDF Suez. Grâce à ce site industriel de premier ordre, qui nécessitera l'investissement d'un milliard d'euros (plus 150 M€ dédiés à l'aménagement portuaire et 80 M€ pour le raccordement à la station de compression de Pitgam), EDF disposera d'une capacité annuelle de re-gazéification de 13 milliards de m3 de gaz naturel, "soit environ 20 % de la consommation gazière annuelle française et belge" annonce un communiqué. Le terminal permettra d'accueillir et de décharger les plus grand navires méthaniers, catégorie Q.max d'une capacité de 266.000 m3, grâce à un appontement dédié. Chacun des trois réservoirs de Dunkerque permettra le stockage de 190.000 m3 de gaz à -163 °C, tandis qu'un tunnel de 5 km de long acheminera les eaux tièdes de la centrale nucléaire de Gravelines pour les opérations de réchauffage. En termes d'emplois, le chantier occupe actuellement 900 personnes et comptera 1.200 salariés sur place à la fin de l'année. Il s'agirait, selon EDF, du deuxième plus gros chantier industriel de France, après celui de l'EPR.

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