Selon le Pdg de Schneider, Henri Lachmann, les 210 millions d'euros de synergies sur lesquelles tablent les groupes français Schneider Electric et Legrand en cours de fusion devraient être réalisées en 2004 et non en 2003 comme escompté par les deux candidats au mariage.

"Je confirme tout à fait les 210 millions d'euros, mais nous repoussons leur réalisation à 2004", a déclaré M. Lachmann lors d'une conférence pour analystes financiers.
Schneider Electric et Legrand avaient indiqué lors de l'annonce de leur mariage en janvier pouvoir atteindre ce montant en 2003. "Il n'y aura quasiment pas de synergies en 2001", a également reconnu M. Lachmann.
Les deux groupes avaient tablé sur un montant de 40 millions d'euros de synergies en 2001.

La fusion entre les deux fabricants de matériel électrique a été retardée notamment par la bataille judiciaire menée par des actionnaires minoritaires de Legrand, mécontents devant la rémunération offerte pour leurs actions à dividende prioritaire (ADP).

Le mariage, qui reste suspendu au feu vert des autorités européennes de la concurrence, doit donner naissance au groupe Schneider Legrand, numéro un mondial des équipements électriques de basse tension et des automatismes industriels.

Bruxelles doit rendre sa décision "à la mi-octobre", a rappelé M. Lachmann, qui s'est dit "assez serein" dans l'attente des éventuelles exigences des autorités européennes de la concurrence.
Les deux candidats au mariage "n'envisagent pas d'opérations importantes de rationalisation de l'outil industriel, comme des fermetures de sites", a indiqué M. Lachmann. "Mais si Bruxelles devient trop exigeant, je n'exclus pas des casses sociales en France", a-t-il toutefois prévenu. "Nous ne voulons pas réduire les effectifs dans la force de vente et la recherche et développement", a-t-il ajouté.

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