A l'occasion du Salon des Maires, plusieurs dizaines de maires, rejoints par Danielle Mitterrand, présidente de France Libertés, ont lancé mardi un appel en faveur d'une gestion publique de l'eau potable.

Danielle Mitterrand a appelé à «une prise de conscience» de tous, dénonçant «le soi-disant modèle que la Banque mondiale essaie de propulser dans le monde», au cours d’une conférence de presse, à l’occasion du Salon des Maires qui se tient de mardi à jeudi Porte de Versailles.

De son côté, Patrick Braouezec (PCF), président de Plaine commune (Seine-Saint-Denis), a souligné que «la gestion privée de l'eau en France entraînait un surcoût important pour l'usager» : environ «27% pour la distribution d'eau et 20,5% pour l'assainissement», selon lui. «L'écart serait de 44% entre les communes entièrement en régie et celles entièrement en affermage intercommunal», a-t-il dit.

Les élus franciliens signataires de l'appel soulignent que «le syndicat des eaux d'Ile-de-France (SEDIF, 144 communes hors Paris) a délégué la distribution de l'eau à Véolia». «Nous pensons que le SEDIF, qui est propriétaire du réseau de distribution et des usines de production, a maintenant acquis la compétence suffisante pour être aussi gestionnaire de la distribution», ajoute l'appel en indiquant que les usagers seraient «les premiers bénéficiaires» d'un retour au service public. Michel Partage, maire de Varages (Var, 1.000 habitants), a assuré avoir gagné les élections en 2001 en défendant notamment le service public de l'eau potable.

«L'eau, patrimoine de l'Humanité, qui est de la responsabilité des collectivités locales depuis la Révolution française, doit rester un droit et ne peut être gérée selon les règles du marché», ont souligné une quinzaine d'élus dans un «appel de Varages», publié en octobre.

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