RTE, qui gère le réseau électrique à haute tension, va augmenter ses investissements en Île-de-France afin de renforcer ses infrastructures et anticiper ainsi le remplacement des centrales à combustibles fossiles par des sources d'énergie renouvelables, situées hors de la région.

Le gestionnaire du réseau électrique francilien va augmenter ses investissements en prévision de la transition écologique annoncée. "En 2012, RTE a investi 79 millions d'euros dans la région", explique la filiale d'EDF. "En 2013, RTE poursuivra ses investissements en Île-de-France à hauteur de 110 millions d'euros". C'est en fait la fin annoncée des centrales à charbon et au fioul, qui représentent 20 % de la production francilienne, qui motive cet accroissement important, +39 % d'une année sur l'autre. Les sources d'énergies renouvelables se trouvent en effet situées en dehors de la région, nécessitant un développement du réseau de transport d'électricité afin de les raccorder. "L'activité économique de la région Île-de-France est également en augmentation avec de nouvelles zones d'activité et le développement du logement", souligne RTE.

 

Construire des "autoroutes de l'électricité"
La "région-capitale" rassemble un Français sur six et importe à l'heure actuelle 91 % de son électricité. Annuellement, elle consomme 70 TWh, n'en produisant que 6,1 TWh. Le développement de deux grands parcs éoliens offshore en Seine-Maritime, au Tréport et à Fécamp d'ici à la fin de la décennie, imposera la construction "d'autoroutes de l'électricité" entre les deux zones. Au début du mois de mars 2013, RTE avait signé un protocole avec la Datar (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et de l'attractivité régionale) les engageant à faciliter la transition énergétique, notamment en instaurant une meilleure coordination de la planification des projets de production d'EnR et des ouvrages du réseau de transport.

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