Après le percement ces jours-ci, d'une dérivation au tunnel du Chambon en Isère, fermé depuis avril 2015 en raison d'un glissement de terrain, la route Grenoble-Briançon devrait retrouver une circulation quasiment normale mi-décembre.

La route Grenoble-Briançon, coupée depuis avril 2015 en raison d'un glissement de terrain dans la vallée de la Romanche, entre l'Isère et les Hautes-Alpes, devrait retrouver une circulation quasiment normale mi-décembre. Le percement du nouveau tunnel s'est achevé la semaine dernière, a signalé le Département de l'Isère.

 

Ouverture définitive fixée à décembre 2017

 

Le tunnel doit rouvrir pour la saison d'hiver jusqu'à fin mars prochain, avant une nouvelle période de travaux pour finaliser les installations. L'ouverture définitive sera alors fixée à décembre 2017.

 

Pour rappel, la voûte du tunnel du Chambon, au-dessus du lac du même nom, était menacée par un glissement de terrain. La solution retenue a consisté à creuser une dérivation au tunnel, plus profondément dans la montagne, pour s'affranchir de la zone de glissement. Les derniers mètres, de cette dérivation de 500 mètres de long, ont été percés lundi 24 octobre 2016, en présence de nombreux ouvriers et élus de la région. Des applaudissements ont même retenti dans le tunnel lors de l'apparition de la lumière du jour au bout du tunnel.

 

Le nouveau tunnel du Chambon passera à 990 mètres

 

De 756 mètres de longueur initiale, le nouveau tunnel du Chambon passera ainsi à 990 mètres. "Il faut surtout éviter les zones glissées (Ndlr: les zones de glissement de terrain)", nous avait indiqué en septembre 2015, Bernard Couturier, consultant en géologie à Grenoble et membre du Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques (CTPBOH). La première voiture devrait alors circuler "mi-décembre" dans ce tunnel qui voyait passer 2.700 véhicules par jour en moyenne avant sa fermeture.

 

Actuellement, une route de secours, construite depuis novembre 2015 sur l'autre rive du lac artificiel du Chambon, permet aux riverains de rejoindre l'Isère depuis les Hautes-Alpes. Alors que d'avril à novembre 2015, ils devaient emprunter des navettes fluviales, contourner le lac à pied ou même le survoler en hélicoptère. L'ensemble des travaux, d'environ 30 millions d'euros, ont été financés par le département de l'Isère, l'État et les deux régions Paca et Auvergne-Rhône-Alpes.

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