Dans son rapport annuel 2002, la Cour des comptes avait signalé des risques d'effondrement rencontrés sur le hall F de l'aéroport de Roissy, celui bâti avant et en face du hall E qui s'est effondré dimanche.

Dans un sous-chapitre consacré à "l'architecture des aérogares", la Cour mettait l'accent sur "la complexité" dans l'organisation des circulations à l'aérogare CDG2 et "dans les techniques de construction utilisées".
La technique de construction "retenue pour les structures du hall F de CDG2 a ainsi mis l'établissement public (Aéroports de Paris, ndlr) dans une situation où, à un moment, il ne savait plus si le projet pourrait être finalisé non seulement au niveau de la conception, les plans d'exécution étant refusés par le bureau de contrôle, mais aussi de la réalisation, l'entreprise de gros oeuvre rencontrant des difficultés de construction et de mise en place des coques de couverture de ce hall qui risquaient de s'effondrer", écrivait-elle.
"Le montant du marché de gros oeuvre, portant initialement sur 52 M EUR, a ainsi été augmenté de 45%", ajoutait-elle, et "la réalisation de ce hall a connu des difficultés importantes".

Mais pour la construction ultérieure du hall E, qui s'est effondré dimanche, la Cour des comptes estimait que "ADP semble avoir pris conscience de certains excès en matière de conception architecturale".
"Le hall E, symétrique du hall F, a été simplifié et les projets des futures aérogares privilégient une architecture linéaire, plus modulaire et évolutive. Les objectifs de réduction des coûts de ces projets successifs tendent à montrer que le surcoût du mode de conception du hall F au regard de ce qui sera construit à l'avenir est d'environ 20%", jugeait la Cour.

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