CONJONCTURE. Subissant une dégringolade de leurs commercialisations et réservations de logements neufs, les promoteurs immobiliers exhortent les pouvoirs publics à instaurer urgemment des mesures-chocs. Autrement, c'est la capacité-même à se loger qui pourrait, d'après eux, se retrouver en péril.


L'heure est grave pour le logement neuf. "Cela fait longtemps qu'on alerte", soupire Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). "Pendant longtemps, il y a eu un doute sur ce que l'on disait ; il n'y a maintenant plus aucun doute sur le fait que la machine soit grippée." En effet, la crise est là, et bien là : dans la foulée d'un appel au secours lancé hier par la Fédération française du bâtiment (FFB), le secteur de la promotion exhorte à son tour les pouvoirs publics à prendre conscience de la situation et à instaurer urgemment des mesures-chocs pour tenter d'inverser la vapeur.

 

 

Car tous les indicateurs de la filière sont au rouge. Au second semestre 2023, les mises en vente ont dégringolé de 28,8% (39.393) tandis que les ventes ont chuté de 30,8%. Certes, la baisse des réservations a semblé ralentir au deuxième trimestre (-30,2% après -34,6% entre janvier et mars), mais celle des commercialisations s'est accélérée (-37,9% après -24,8%).

 

Autrement dit, un nombre croissant de promoteurs, ne parvenant plus à trouver d'acquéreurs ni d'investisseurs, abandonnent leurs opérations. Pour la seconde année consécutive, le total des logements vendus tombe à 46.448 dans toute la France, un niveau encore plus faible que
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