Nouveau feuilleton dans le projet de construction de deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération à Hinkley Point (Grande-Bretagne) : Il semblerait que le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, savait que le gouvernement britannique demanderait du temps avant de rendre sa décision pour la réalisation du projet, indique une lettre adressée au CE le 2 août dernier.

Dans le cadre du projet de construction de deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération à Hinkley Point (Grande-Bretagne), un nouvel épisode vient de secouer EDF. Dans une lettre adressée, mardi 2 août, au comité exécutif, dont l'agence Reuters s'est procurée, Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, admet qu'il savait, avant la réunion du conseil d'administration réuni pour avaliser le projet le 28 juillet, que "vu son arrivée très récente", la nouvelle première ministre britannique, Theresa May, "demanderait un peu plus de temps, sans remettre en cause l'intérêt du projet, sans préciser la date où la signature pourrait se faire (…)".

 

Au moment du vote du conseil, le jeudi 28 juillet, auquel le Conseil d'administration d'EDF a approuvé l'investissement de plus de 20 milliards d'euros, "nous savions donc que la cérémonie ne serait pas le lendemain", ajoute Jean-Bernard Lévy dans la même lettre.

 

De leur côté, les syndicats de l'électricien national (CGT, FO, CFE-CGC) s'inquiètent du risque que fait peser l'aventure des EPR anglais sur leur entreprise. Suite à la suspension des travaux préparatoires, en avril 2015, le groupe avait déjà engagé 1,5 milliard d'euros non remboursables. Quant au gouvernement britannique, il ne devrait pas se prononcer avant l'automne…

 

 

Le recours du CCE d'EDF rejeté par le tribunal

 

Par ailleurs, le tribunal des référés de Paris a rejeté, vendredi 5 août, le recours du comité central d'entreprise (CCE) d'EDF visant à suspendre l'avis favorable du conseil d'administration d'EDF. Selon l'AFP, la juge considère "qu'il n'y a pas lieu à référer dans la mesure où il n'y a pas de dommage imminent à la date d'aujourd'hui", a indiqué le cabinet d'avocats Alain Levy, qui représente le CCE.

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