INFO BATIACTU. Huit des principales organisations membres du CSCEE soumettent, dans un courrier adressé aux ministres de la Transition énergétique et du Logement, 15 "ajustements" à la nouvelle réglementation environnementale présentée en fin d'année dernière. Parmi ceux-ci : le report de son entrée en vigueur au printemps 2022, et un abaissement des exigences en matière de carbone, énergie et de Bbio.


Le secteur veut éviter "l'aggravation de la chute de la construction neuve en 2021". Suite à la réunion du bureau de CSCEE (Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique) du 5 janvier, et alors qu'une séance plénière doit se tenir ce mardi, la FPI (promoteurs), l'USH (bailleurs sociaux), la FFB (entreprises), son Pôle Habitat (constructeurs-promoteurs) la Capeb (artisans), l'Unsfa (architectes), l'Untec (ingénieurs) et les Scop BTP, demandent, dans une lettre commune envoyée à Barbara Pompili et Emmanuelle Wargon, que soient faits "quinze ajustements essentiels", afin de garantir "la réussite et l'acceptation" de la RE2020. Ce courrier, envoyé ce 12 janvier 2021, vise à tenir les ministres informées du contenu des amendements qui seront soumis au vote en séance plénière, le Gouvernement ayant plusieurs fois ouvert la porte à des modifications, notamment celles qui seraient demandées par les membres du Conseil supérieur.

 

A "l'approche théorique, conventionnelle, parfois trop éloignée de la réalité du terrain" posée fin novembre et précisée fin décembre, ils opposent leurs "connaissance du terrain, leur pragmatisme, leur expérience et leur expertise". Le principal grief des signataires tient donc à la trajectoire et au calendrier, qu'ils souhaitent "progressifs et adaptés", à la "maturité des solutions disponibles" ainsi qu'à la "soutenabilité économique des projets". Ainsi, le premier ajustement proposé consiste en un report de l'entrée en vigueur de la RE2020, à "12 mois après publication des textes pour le résidentiel, soit potentiellement le 31 mars 2022". Les acteurs demandent également la mise en place d'une "clause de revoyure pour l'ensemble des indicateurs selon le même calendrier et échéances que les travaux de révision de la stratégie nationale bas carbone".

 

Contrer les effets du choix de l'ACV dynamique

 

Les professionnels avaient critiqué le choix de l'analyse du cycle de vie (ACV) dynamique plutôt que statique, un choix de nature à avantager les matériaux de construction biosourcés comme le bois, à l'exclusion de pratiquement tous les autres, en particulier pour les maisons individuelles.
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