Après l'annulation du permis de construire d'un centre commercial géant à la porte d'Aubervilliers, Jean-Paul Dumortier, Pdg des Entrepôts des magasins généraux de Paris et propriétaire du foncier, a indiqué qu'il continuerait à promouvoir un projet commercial sur ce site.

"Il y aura une suite, on ne peut pas laisser une friche industrielle de 18 hectares aux portes de Paris", a déclaré Jean-Paul Dumortier, le président des EMGP, la filiale de la Caisse des Dépôts propriétaire du terrain, en commentant la décision du Tribunal Administratif qui a annulé le permis de construire d'un centre commercial géant.

"La nécessité d'un quartier commercial à cet endroit est avérée. Ce sont des terrains en friche industrielle depuis 4 ou 5 ans, avec des entrepôts obsolètes et très peu d'activité économique. Il doit s'y passer quelque chose, et il est de l'intérêt général d'y créer des commerces", a-t-il poursuivi.

En déclarant privilégier la concertation avec les collectivités locales concernées, Aubervilliers mais aussi la Mairie de Paris, Jean-Paul Dumortier n'a pas fait état des autres actions qu'ils comptait mener. " Nous verrons si nous déposons un projet modifié ou si nous faisons appel" a-t-il expliqué en rappelant qu'un " tel projet participe à la régénération du nord-est parisien ".

C'est également l'avis de la Ville d'Aubervilliers, dirigée par le sénateur-maire PCF Jack Ralite, qui avait développé ce projet avec EMGP et le promoteur Ségécé.

Pascal Baudet, adjoint de M. Ralite, s'est dit, auprès de l'AFP, "déçu, car c'est un projet pour lequel nous avions déployé une grande énergie et qui portait l'espoir de requalification de tout un quartier et d'une entrée d'agglomération. Il entraînait la création de 2.000 emplois".

De son côté, la Ville de Paris a pris acte de cette annulation, tout en affirmant sa disponibilité à oeuvrer au développement des communes du nord-est francilien. "La ville de Paris avait déposé un recours contre ce projet, en raison de sa taille - 52.000 m2 - et de sa localisation juste aux portes de Paris", écrit la mairie dans un communiqué.

Le recours, déposé par le précédent maire Jean Tiberi avait été maintenu par l'équipe de Bertrand Delanoë (PS). "La ville de Paris est consciente que le nord-est a besoin d'une politique volontaire d'expansion solidaire. Elle est favorable et disponible pour travailler avec les communes voisines en vue d'un développement urbain et social maîtrisé et partagé dans ce secteur", ajoute le mairie.

Elle souhaite enfin que les concertations sur la création de ces équipements commerciaux géants se fassent "au niveau régional" alors qu'aujourd'hui, ce sont des commissions départementales qui donnent le feu vert à ces hypermarchés.

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