Trop imposante, trop grande et trop ostentatoire. Comparée à une "machine à laver" par les Berlinois, la nouvelle chancellerie allemande ne fait pas l’unanimité.

Gerhard Schröder et son équipe viennent de prendre possession des lieux. Construit pour abriter le gouvernement allemand, le bâtiment a été commandé par son prédécesseur Helmut Kohl. A l’image de ce dernier, il s’agit d’un bâtiment imposant. Situé sur les bords de la Spree et près du Reichstag voisin, il impose du haut de ses 36 mètres.
Gerhard Schröder ne cache pas sa gêne face à sa nouvelle chancellerie : « Une taille plus petite aurait fait l’affaire ! » n’hésite-t-il pas à déclarer à la presse allemande il y a quelques semaines.
Les Berlinois la comparent à une "machine à laver" en raison de son aspect massif et de ses ouvertures en forme de cercle qui rappellent celles des tambours de machines.
Néanmoins le chancelier a rendu hommage aux architectes Axel Schultes et Charlotte Frank qui ont su inscrire leur construction sur un axe Est-Ouest symbole de la réunification.

Le bâtiment le plus original de Berlin

Le bâtiment le plus controversé de Berlin est aussi le plus original. La façade frontale semble tanguer comme une vague. Le contraste entre masse est légèreté est saisissant. La fonctionnalité des lieux est privilégiée et l’on admire son jardin intérieur.
Quant à l’appartement du chancelier, conçu comme un loft, il est marqué par la simplicité. Doté d’une seule chambre, d’un grand salon, cuisine et salle de bains, il provoque l’apitoiement de la presse populaire. "Où la fille de la femme de Gerhard Schröder dormira-t-elle lorsqu’elle leur rendra visite ?" peut-on lire dans les journaux d’outre-Rhin. Quant aux 370 bureaux répondent à une géométrie rigoureuse qui contraste avec l’opulence de l’extérieur.
Ce bâtiment marque une nouvelle étape pour le gouvernement allemand qui occupait jusqu’à présent les bureaux des anciens présidents de la RDA. Il s’agit pour l’Allemagne d’un symbole qui devrait "entrer dans le cœur des Berlinois et des Allemands" d’après son architecte Axel Schultes.

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