MATIÈRES PREMIÈRES. Les représentants des professionnels du BTP ont été reçus ce jeudi à Bercy pour évoquer la gestion de la crise des matériaux. Ils espèrent obtenir la prise en charge à 100% du chômage partiel pour leurs salariés, en cas d'arrêt d'un chantier pénalisé par la crise.

Le gouvernement tente de trouver une réponse aux pénuries de matières premières. Une seconde réunion a été organisée à Bercy ce jeudi 15 juillet afin de discuter de la crise des pénuries de matériaux qui touche le BTP. Elle a apporté, selon la Fédération française du bâtiment (FFB), présente à ce rendez-vous, des "avancées substantielles".

 

La Fédération avait demandé à plusieurs reprises au gouvernement la prise en charge intégrale du coût de la mise en activité partielle des salariés de la filière, dès que celle-ci concerne une pénurie de matériaux. Présents lors de cette réunion, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon ainsi que le ministre chargé des Petites et moyennes entreprises, Alain Griset, ont dit "étudier" cette possibilité.

 

Ils ont aussi annoncé travailler à identifier les moyens de limiter les exportations sauvages de grumes. C'est en effet l'une des causes de difficultés d'approvisionnement en produits bois. De son côté, la Fédération nationale du bois a même lancé récemment une pétition, à destination des professionnels, pour alerter les instances européennes sur cette crise des exportations.

 

Vers un assouplissement des règles concernant les délais de chantier ?

 

 

Dans le courant de la journée, une circulaire interministérielle devrait être publiée. Elle vise à "renforcer l'impact concret des préconisations déjà faites par le ministre de l'Économie sur les marchés publics, en termes de gel des pénalités de retard comme en termes de prise en compte des surcoûts", indique la FFB, dans un communiqué. Le gouvernement mènera également une communication auprès des marchés privés. De son côté, Alain Griset a parlé d'un possible assouplissement à venir des règles en matière de délais maximum de réalisation des chantiers pour bénéficier de certaines aides publiques, telles que MaPrimeRénov' ou le CEE.

 

"Le gouvernement prend acte du fait que la crise ne se limitera pas à un épiphénomène sur quelques semaines, donc qu'un accompagnement du secteur s'avère nécessaire", s'est réjoui Olivier Salleron, le président de la FFB. "Les mesures annoncées doivent maintenant trouver une traduction rapide. La FFB reste donc mobilisée et réitère aussi sa demande de rendre possible la mobilisation immédiate de la créance de carry-back jusqu'à fin 2021. Cette mesure de simple trésorerie rendra les entreprises plus à même de supporter les surcoûts immédiats."

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