Le ministre des Transports Gilles de Robien a tenu à démentir l'information publiée à la Une du «Journal du dimanche» sous le titre "des nationales à péage!". Le principe du péage devrait être réservé à des chantiers exceptionnels.

"Contrairement à ce que laisse penser le titre de cet article, la possibilité offerte aux collectivités d'instaurer un péage sur les routes ne concernerait que d'éventuelles routes nouvelles construites dont le financement serait assuré par le péage, et non les routes existantes qui seraient transférés aux collectivités", a déclaré le ministre des Transports dans un communiqué.
Sur LCI, le ministre a cependant expliqué que dans certains cas ponctuels, les départements pourront instaurer des péages. "Si un jour un département a une route spécialement importante à faire, très chère, une 2x2 voies pour contourner une grande agglomération et un grand ouvrage d'art, il a la possibilité de créer un péage", a expliqué Gilles de Robien. Il faudra cependant dans ce cas procéder à une enquête publique et à un débat, a-t-il précisé.

Rappelons que l'Assemblée doit examiner mardi un projet transférant en effet aux conseils généraux la gestion des 20.000 km de routes nationales. Actuellement, seul l'Etat a le pouvoir de concéder la construction et l'entretien d'une route au secteur privé. Les collectivités locales ne peuvent percevoir des péages que sur des ouvrages d'art (pont, tunnels...). Le projet de loi sur les responsabilités locales donne aux collectivités locales les mêmes possibilités que l'Etat, mais à condition que la route concédée soit nouvelle, précise le ministère.

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